Après avoir investi dans l'énergie solaire, Google a annoncé un accord avec Nextera Energy Inc, un fournisseur d'énergie éolienne:
«Le 30 juillet, nous commencerons à acheter de l'énergie propre à partir de 114 mégawatts d'énergie éolienne à NextEra Energy, dans son installation de l'Iowa, et ce pendant 20 ans.»
Si Google ne précise pas en détail ce qu'il fera de cette énergie, son statut de distributeur d'électricité, acquis en janvier 2010 par sa filière Google Energy lors de l'achat d'éoliennes, lui ouvre certaines possibilités, rapporte Ze Green Web: soit utiliser une partie de ces 114 MW pour alimenter ses centres de données, soit revendre l'énergie restante sur le marché régional de l’Iowa. Tout en sachant que les revenus générés lui permettraient de se procurer des Renewable Energy Certificates (REC), des crédits certifiant que l’énergie produite est propre, et donc de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Google, distributeur d'électricité? C'est désormais possible, car le vice-président des opérations Urs Hoezle a rappelé sur le blog de l’entreprise que la production d'énergie des éoliennes sera suffisante pour alimenter son million de serveurs. En outre, la firme californienne tient à son image verte:
«Notre engagement à long terme libère directement des capitaux permettant de construire d'autres projets éoliens [...] Incorporer une aussi grande quantité d'énergie dans notre portefeuille est compliqué (...) mais cette énergie est suffisante pour alimenter plusieurs data centers.»
En janvier 2010, Google avait fait l'acquisition de deux sites d'éoliennes dans le Dakota du Nord, auprès du même NextEtra Energy. Les blogueurs de Green Business (sur lefigaro.fr) voyaient là un modèle à suivre pour les entreprises françaises. Franck Mée, journaliste pour lesnumeriques.com, retenait surtout la volonté de Google d'être autonome sur le plan de l'énergie :
«Avec une filiale autorisée à produire et à négocier l'électricité sur les marchés de gros, Google a deux objectifs. Sortir de la relation client - fournisseur, dans laquelle il n'est pas forcément avantagé, pour passer à une relation de partenaires où il pourra profiter de tarifs plus intéressants, d'une part; d'autre part et surtout, pouvoir investir massivement dans la production électrique en sachant que toute sur-production pourra être revendue.»
Ces démarches entrent dans le projet Going Green at Google, qui tend à réduire l'empreinte carbone de la firme et renforcer l'utilisation d'énergies renouvelables. La firme californienne confirme, aussi, son intention de produire de l'électricité par elle-même.
Photo: Seven / OliBac via Flickr CC Licence By