Le comédien, réalisateur et écrivain Bernard Giraudeau est mort samedi 17 juillet à l’âge de 63 ans dans un hôpital parisien des suites d’un cancer du rein qu’il combattait depuis 10 ans. Lemonde.fr rend hommage à cet «exalté méfiant, peu porté à "être lisible d'emblée"»:
«Le vagabondage était la drogue dure de ce tonique dépressif qui avait souhaité ne pas vivre une existence ordinaire. Impatient, éternel insatisfait, il avouait avoir "toujours débordé dans l'extrême", persuadé que "c'était mieux ailleurs", poussé par son incurable inaptitude au bonheur vers des quêtes effrénées.»
Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand évoque un «grand comédien […] qui aura eu le bonheur de commencer sa carrière au côté de Jean Gabin, dans 'Deux hommes dans la ville', puis de tourner avec les plus grands réalisateurs et enfin de passer avec succès derrière la caméra, pour réaliser des films inspirés par son goût des voyages, de l'aventure et sa passion de l'Afrique, notamment le magnifique 'Caprices d'un fleuve'».
Le montage ci-dessous de BFM TV résume en quelques images la carrière de Giraudeau:
Grand voyageur et homme de gauche engagé et pas, on peut le voir dans cette vidéo de l’INA faire un plaidoyer contre le racisme chez Bernard Pivot à l’occasion de la sortie des Caprices d’un fleuve, film qu’il a réalisé et dans lequel il joue également.
Bernard Giraudeau en 2000, REUTERS/Michael Urban