Près de six mois après le début du mouvement de contestation pro-démocratie à Hong Kong, la confrontation la plus longue et l'une des plus violentes a lieu au sein du campus de l'Université polytechnique de Hong Kong (PolyU), où des manifestant·es sont retranché·es depuis le dimanche 17 octobre. Le siège orchestré par les forces de l'ordre, interrompu à diverses reprises par des affrontements violents, ont poussé certain·es manifestant·es à tenter de quitter le campus. Beaucoup se sont retrouvé·es pris·es au piège par les cordons de police qui entourent l'université. Ce mardi 19 octobre, une centaine de personnes tiendrait encore le site.
Un homme marche entre les briques placées devant une barricade pour gêner la circulation de la police, à l'extérieur de l'Université polytechnique de Hong Kong, le 15 novembre 2019. Le mouvement de contestation a débuté en juin dernier à la suite du rejet d’un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, depuis suspendu. Il s’étend désormais à d'autres revendications, notamment pour plus de démocratie et moins d’ingérence de Pékin.
Des centaines de manifestant·es se tiennent devant l’université polytechnique de Hong Kong le 17 novembre, située sur la presqu’île de Kowloon, qui est devenue depuis dimanche la principale ligne de front de la contestation.
Les manifestant·es tentent une percée pour s'échapper du campus de l'Université polytechnique de Hong Kong après avoir été encerclé·es par la police dans le district d'Hung Hom, le 18 novembre 2019. L’annonce dimanche que la police allait tirer à balles réelles a déclenché une vague de panique parmi les milliers de jeunes présent·es dans l’université.
Les manifestant·es sont arrêté·es par la police à la sortie de l'Université, alors que des affrontements violents ont eu lieu toute la journée du 18 novembre 2019. L’annonce de l’utilisation d’armes à feu par la police a exacerbé les tensions.
Un manifestant utilise un arc et des flèches devant une rue barricadée proche de l'Université. Depuis le début du mouvement, les protestataires rivalisent d'ingéniosité pour faire face aux camions à eau, gaz lacrymogènes et autres armes policières.
Les manifestant·es utilisent par exemple, en plus des cocktails Molotov, une catapulte pour tirer des briques sur la police depuis l'intérieur de l'université, comme ici le 17 novembre.
Les protestataires réagissent alors que la police tente de se frayer un chemin vers l'université à coup de tire de gaz lacrymogènes, le 18 novembre 2019.
Un manifestant marche dans les escaliers de l'entrée principale de l'université alors que d'autres tentent de se frayer un passage hors du campus, le 18 novembre 2019. Au matin, les protestataires avaient lancé des cocktails Molotov pour empêcher l'avancée de la police, entraînant un grand feu près de l'entrée.
Alors que la nuit fait son apparition, les manifestant·es forment une chaîne humaine pour transmettre des objets au front, toujours le 18 novembre.
Des manifestants s’accrochent à un pont au-dessus d’une autoroute pour s'échapper du campus de l'université. Ils sont plus de 600 à avoir pu sortir, selon la cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam.
Un manifestant rampe, torche à la main, dans un tunnel d'égout pour tenter, avec d'autres, de trouver une issue de secours, le 19 novembre 2019 dans la matinée. Désespérés, ils cherchent des moyens de plus en plus ingénieux pour échapper au siège de la police.
Tous n’ont pas réussi à s’échapper et plusieurs centaines de manifestant·es ont été arrêtées par la police, le 18 novembre 2019, près de l'université.
Des manifestant·es malades et blessé·es attendent des médecins devant le campus, le 19 novembre 2019. Une poignée de personnes résisterait encore pour la troisième journée consécutive aux assauts de la police.