Cessez-le feu entre Gaza et Israël, élection d'une assemblée pour réécrire la Constitution au Chili et afflux de migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta... La semaine du 15 au 21 mai 2021 en images.
Des hommes sont assis sur une charrette dans une rue de Colombo, le 15 mai. Le Sri Lanka vit sa pire récession depuis son indépendance en 1948, avec un recul de son PIB de 3,6%. Les réserves en devises du pays sont au plus bas depuis dix ans et la situation ne s'améliore pas en raison de la pandémie. On compte aujourd'hui plus de 3.000 contaminations par jour, ce qui correspond à une augmentation de 1.000% par rapport au mois dernier.
Des membres du bureau de vote comptent les bulletins pendant les élections pour choisir les maires, les conseillers et une commission de réécriture de la Constitution à Santiago, le 16 mai. Dix-huit mois après des mouvements sociaux historiques, la population chilienne a désigné les 155 membres de l'Assemblée qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution, car le texte actuel est hérité de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). L'Assemblée constituante sera composée de 155 membres élus sur une base paritaire, dont dix-sept sièges sont réservés aux dix peuples autochtones. Une fois élue, elle aura un an pour rédiger le texte.
Des migrants marocains escaladent une falaise sur la rive de la ville de Fnideq alors qu'ils tentent de traverser la frontière entre le Maroc et Ceuta, le 18 mai. Le dimanche 25 avril, une centaine de migrants se sont jetés à l'eau près de la ville de Fnideq afin de rejoindre à la nage l'enclave espagnole située à quelques kilomètres. Les jours suivants, plus de 8.000 migrants –dont 2.000 mineurs– sont arrivés dans l'enclave. Jeunes hommes, familles entières, femmes ou enfants non accompagnés n'ont pas été refoulés par la police marocaine qui a même parfois ouvert des portes grillagées pour faciliter le passage. Pour les observateurs espagnols, le Maroc fait payer à l'Espagne sa décision, le 18 avril, d'accueillir dans un hôpital de Logroño (dans le nord du pays), pour des «raisons humanitaires», et sous un faux nom, Brahim Ghali, le secrétaire général du Front Polisario, le mouvement de lutte pour l'indépendance du Sahara occidental. La moitié des migrants arrivés à Ceuta ont été contraints de rebrousser chemin.
Des supporters regardent le match de football de la Premier League anglaise entre Chelsea et Leicester City, à Londres, le 18 mai. Les clubs de Premier League font face à de grosses difficultés depuis le début de la pandémie. En janvier dernier, les investissements dans les transferts s'élevaient à 80 millions d'euros, contre 260 l'année d'avant. Le nombre de billets vendus a également fortement diminué en raison des jauges instaurées depuis la réouverture des stades à un nombre réduit de supporters, ce qui fait perdre beaucoup d'argent au foot anglais. Les difficultés sont encore plus importantes pour les clubs moins prestigieux.
Un serveur pose devant la terrasse de son café à Paris, le 19 mai, alors que les mesures de confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19 s'assouplissent peu à peu. Les terrasses des restaurants et des bars, les commerces «non essentiels», les musées, les théâtres et les cinémas rouvrent partiellement après six mois de fermeture. Le couvre-feu est également repoussé de 19h à 21h.
Une femme secoue son linge dans le camp de personnes déplacées internes «25 de junho», à Metuge, au Mozambique, le 20 mai. «25 de junho» est l'un des camps les plus peuplés de la province du Cabo Delgado, avec plus de 30.000 individus, alors que le pays compte plus de 700.000 déplacés. Ils fuient les violences infligées par les insurgés islamistes dans le nord du Mozambique depuis trois ans et demi. Les violences djihadistes dans la région ont déjà fait au moins 2.800 morts, dont près de la moitié de civils, selon l'ONG américaine ACLED.
Des Palestiniens agitent leur drapeau alors qu'ils célèbrent le cessez-le-feu négocié par l'Égypte entre Israël et le mouvement islamiste au pouvoir, devant un bâtiment détruit dans la ville de Gaza, le 21 mai. Au terme de onze jours de conflit, les deux parties ont accepté de rompre les hostilités sans préconditions, sous la pression américaine, mais rien ne garantit que cette trêve tienne dans les prochains jours. Israël déplore douze morts; le ministère de la Santé de l'enclave de Gaza, contrôlée par le Hamas, dénombre plus de 230 victimes, pour plus de la moitié des femmes et des enfants, ainsi que 58.000 personnes déplacées.