Mouvement Black Lives Matter, statues célébrant des figures racistes déboulonnées et évolution de l'épidémie au Brésil... La semaine du 6 juin 2020 en images.
Des employés du cimetière en combinaison de protection portent un cercueil au cimetière municipal de Recanto da Paz, à Breves, dans l'État brésilien de Pará le 7 juin. Le Brésil a passé le cap des 40.000 morts et des 800.000 cas confirmés. Le pays se situe désormais au deuxième rang mondial en matière de contaminations derrière les États-Unis, mais les centres commerciaux ont rouverts.
Les élèves de l'école secondaire Winnie Mandela attendent en ligne à l'extérieur des locaux avant la reprise des cours dans le canton de Tembisa, Ekurhuleni, le 8 juin. Les écoles et les universités rouvrent progressivement après un mois et demi d'enseignement à domicile pour limiter la propagation du coronavirus. Freinée pendant deux mois par un confinement strict, l'épidémie s'est accélérée depuis que le gouvernement a décidé de desserrer l'étreinte sur l'économie du pays. L'Afrique du Sud compte plus de 53.000 cas et plus de 1.162 morts dues au coronavirus.
Les porteurs acheminent le cercueil de George Floyd après une visite publique à l'église Fountain of Praise à Houston au Texas le 8 juin. Les funérailles privées de cet Afro-Américain mort étouffé par le genou d’un policier de Minneapolis, devenu le symbole des violences policières et racistes, ont ponctué plusieurs jours d’hommage aux États-Unis. Sous le cri «black lives matter» (la vie des Noir·es compte), les appels à réformer la police et à lutter contre les inégalités raciales ont gagné le monde entier.
Des agriculteurs vietnamiens transportent des litchis récoltés pour les vendre à des commerçant·es qui les écoulent au niveau national dans un marché du district de Lục Ngạn, dans la province de Bắc Giang au Vietnam le 9 juin. Le pays est l'un des plus gros exportateurs de ces fruits dont il envoie jusqu'à 100.000 tonnes par an à l'étranger pour plus de 26 millions d'euros. Le litchi ne se récolte que pendant six semaines de mi-mai à fin juin.
Un employé de la ville nettoie la statue défigurée du roi Léopold II de Belgique à Bruxelles le 10 juin. Ce roi des Belges de 1865 à 1909 a pris le contrôle d'une partie de l'Afrique centrale, et notamment du Congo, de façon brutale et répressive. Ces statues sont depuis longtemps la cible d'activistes et d'associations. À Anvers, l'une d'elles a été déboulonnée et sera installée dans un musée local. Avec la vague de manifestations mondiales contre le racisme ces dernières semaines à la suite de la mort de George Floyd aux États-Unis, la question du déboulonnage de statues célébrant des figures racistes refait surface.
Des nuages de criquets volent dans les zones résidentielles d'Allahabad le 11 juin. L'Inde lutte actuellement contre des essaims de millions de criquets pèlerins qui détruisent les cultures. Selon la FAO, un essaim de 1 km2 contient environ 40 millions d'insectes. Ils mangent en une journée l'équivalent de ce qu'avalent 35.000 personnes. Cette invasion est la plus importante depuis trente ans. Cette année, les conditions climatiques, marquées par des tempêtes cycloniques et des pluies inhabituelles, favorisent la prolifération de ces insectes.
Un homme balaie du verre cassé sur le trottoir devant une succursale locale d'une banque libanaise après qu'elle a été vandalisée par des manifestant·es dans la nuit sur la place al-Nour à Tripoli, dans le nord du Liban, le 12 juin. Les manifestations ont repris autour de la capitale Beyrouth et dans d'autres villes du pays pour protester contre l'effondrement de la devise nationale, les difficultés économiques croissantes et la corruption des élites. Il s'agit des rassemblements les plus importants depuis l'instauration mi-mars de mesures de confinement destinées à lutter contre le coronavirus. Depuis octobre dernier, la livre libanaise a perdu 70% de sa valeur et le pays est plongé dans une grave crise économique.
