Construction du mur, rapprochement historique avec la Corée du Nord, manifestations et violences aux États-Unis... le mandat présidentiel de Donald Trump a été mouvementé. Retour en images sur les quatre années de Trump à la Maison-Blanche.
Le 8 novembre 2016, Donald Trump remporte l'élection présidentielle américaine face à la Démocrate Hillary Clinton. Des partisans du candidat républicain fêtent la victoire de celui qui deviendra le quarante-cinquième président des États-Unis.
Alors qu'au début du mandat de Trump, les tensions étaient vives entre le président américain et le leadeur nord-coréen, un surprenant rapprochement s'est finalement opéré entre les deux hommes politiques. Le 30 juin 2019, Donald Trump devient le premier président des États-Unis à franchir la frontière nord-coréenne, accueilli par Kim Jong-un sur la ligne de démarcation militaire qui sépare la Corée du Nord de la Corée du Sud, dans la zone de sécurité commune (JSA) de Panmunjom. Aujourd'hui pourtant, le projet de dénucléarisation de Pyongyang n'a pas avancé et les discussions sont à l'arrêt.
Tout au long de son mandat, le président américain a tourné le dos à la planète et à la réalité du changement climatique. Le 1er juin 2017, Donald Trump décide même de sortir les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Sur son territoire, de nombreuses catastrophes rappelleront pourtant aux Américain·es cette réalité, notamment les violents feux de forêts qui ont ravagé la côte ouest du pays, jusqu'à créer un ciel orange surréaliste à San Francisco, le 9 septembre 2020.
Le 12 août 2017, une opposition entre des partisan·es de l'extrême droite américaine et des contre-manifestant·es a tourné au drame à Charlottesville, en Virginie. Une manifestante antiraciste a été écrasée par une voiture conduite par un jeune homme proche des néonazis. Pourtant, Trump se gardera de dénoncer la violence de cet acte, et préférera accuser «les deux camps», ce qui suscitera l'indignation d'une partie de l'Amérique.
Le 4 octobre 2019, Ankara et Washington participent à une patrouille conjointe le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie, dans le village d'al-Hashisha. Habitué des revirements en matière de politique internationale, le président Trump annoncera quelque temps après retirer ses troupes de Syrie, livrant les Kurdes –soutenus par les États-Unis– à la menace d'une offensive turque. Il reviendra finalement sur sa décision, ce qui fragilisera son image sur la scène internationale. Le dimanche 27 octobre, Donald Trump annoncera que le «calife» du groupe État islamique a été tué lors d'un raid américain en Syrie.
Le 6 février 2020 à la Maison-Blanche, le président brandit un journal dont la une annonce son acquittement. Le Sénat américain l'a en effet acquitté le 5 février, au terme du procès en destitution initié en décembre. Le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, qu'il ne s'était pas rendu coupable d'abus de pouvoir.
Le 7 janvier 2020, le véhicule transportant le cercueil du général iranien Qassem Soleimani traverse la foule lors de la dernière étape du cortège funéraire, dans sa ville natale de Kerman. Quelques jours plus tot, le 3 janvier 2020, sur ordre de Donald Trump, Qassem Soleimani a été tué dans un raid américain à Bagdad. L'attaque a entraîné une nouvelle escalade des tensions entre Téhéran et Washington, à leur paroxisme après le retrait des États-Unis de l'accord sur le programme nucléaire iranien, le 8 mai 2018.
Le 30 décembre 2018, un groupe de migrant·es d'Amérique centrale cherche un endroit pour franchir la barrière frontalière américano-mexicaine de Tijuana, dans l'État de Basse-Californie, au Mexique. La construction du mur de Trump a suscité d'importantes oppositions, notamment du côté de ses adversaires démocrates, qui ont refusé catégoriquement de le financer, provoquant un «shutdown» (blocage budgétaire à la suite d'une absence de consensus politique). Aujourd'hui, le mur n'est finalement toujours pas construit dans sa totalité.
Tout au long du mandat du président Trump, les États-Unis ont été secoués par d'importantes manifestations, notamment contre les violences policières et le racisme systémique. Après la mort de George Floyd, un homme noir décédé dans la foulée de son interpellation par un policier blanc, les rassemblements se sont succédés pendant plusieurs mois sur l'ensemble du territoire américain, comme ici, le 2 juin 2020 à Minneapolis (Minnesota).
Pour honorer les 164 infirmières qui ont perdu la vie à cause du Covid-19 aux États-Unis, des chaussures blanches ont été disposées le 21 juillet 2020 devant le Capitole. Alors que la pandémie continue d'ébranler le monde, Donald Trump est aujourd'hui largement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire. Le pays détient le triste record de décès liés au Covid-19, avec plus de 230.000 morts et près de 9.400.000 cas positifs. Bien qu'il ait lui-même été infecté début octobre, le président n'a cessé de minimiser la gravité du virus et ses conséquences. Un déni qui pourrait bien lui coûter sa place à la Maison-Blanche.