Les stars des années 1960 vues par un des premiers paparazzi
Culture

Les stars des années 1960 vues par un des premiers paparazzi

Avant les photos de Closer et Voici, il y avait celles d'Elio Sorci.

Elio Sorci était l’un des premiers «paparazzo», un terme inventé par Federico Fellini pour son film La Dolce Vita, pour décrire un petit groupe de photographes de presse qui documentaient la production cinématographique dans l’Italie des années 1950, à l’époque où les studios comme Cinecittà étaient en plein boom grâce aux investissements post-Seconde Guerre mondiale dans l’industrie du film.

Le livre Paparazzo: The Elio Sorci Collection, publié aux éditions Roads, met en lumière le travail d’un photographe qui a aidé à définir la paparazzade moderne et, d’une certaine manière, la notion de célébrité, où le public peut connaître sans limites la vie privée de stars.


	Brigitte Bardot (Toscane, 1962) | «Les grands studios hollywoodiens des années 1930 et 1940 contrôlaient de manière très ferme leurs écuries de stars. Les machines à relations publiques des studios diffusaient des images hautement stylisées de ces stars. Ces images se sont mises à définir le concept de glamour», explique par mail Philippe Garner, un directeur chez Christie’s et un expert des paparazzi, qui a écrit l’introduction du livre.
Elio Sorci / Camera Press 

Brigitte Bardot (Toscane, 1962) | «Les grands studios hollywoodiens des années 1930 et 1940 contrôlaient de manière très ferme leurs écuries de stars. Les machines à relations publiques des studios diffusaient des images hautement stylisées de ces stars. Ces images se sont mises à définir le concept de glamour», explique par mail Philippe Garner, un directeur chez Christie’s et un expert des paparazzi, qui a écrit l’introduction du livre.


	Clint Eastwood (Rome, 1965) | «Sorci et ses contemporains italiens ont photographié les célébrités d’une façon nouvelle et informelle –dans la rue, à l’arrière d’une voiture, dans une boîte de nuit. Ils n’ont pas changé l’industrie du cinéma, mais ils ont lancé une toute nouvelle manière de représenter les stars du cinéma dans la presse.»
Elio Sorci / Camera Press

Clint Eastwood (Rome, 1965) | «Sorci et ses contemporains italiens ont photographié les célébrités d’une façon nouvelle et informelle –dans la rue, à l’arrière d’une voiture, dans une boîte de nuit. Ils n’ont pas changé l’industrie du cinéma, mais ils ont lancé une toute nouvelle manière de représenter les stars du cinéma dans la presse.»


	Sur ce nouveau créneau déterminé par la personnalité et l’instinct, «la superbe énergie et le charme» de Sorci, ainsi que son opportunisme et sa jugeote, l’ont fait sortir du lot. Sa photo de l’acteur Walter Chiari chassant le photographe Tazio Secchiaroli a participé à fixer l’idée du paparazzo dans l’imaginaire du grand public. 

Sur ce nouveau créneau déterminé par la personnalité et l’instinct, «la superbe énergie et le charme» de Sorci, ainsi que son opportunisme et sa jugeote, l’ont fait sortir du lot. Sa photo de l’acteur Walter Chiari chassant le photographe Tazio Secchiaroli a participé à fixer l’idée du paparazzo dans l’imaginaire du grand public. 


	Elizabeth Taylor (Rome, 1962) | Plus tard, il a pris la photographie qui a enfin confirmé la liaison de Elizabeth Taylor et Richard Burton. Bien que les images d’Elio Sorci n’aient pas toujours plu à leurs sujets, la relation entre presse et célébrités à l’époque de son travail était marquée par une complicité qu’on ne retrouve pas vraiment aujourd’hui.
Elio Sorci / Camera Press

Elizabeth Taylor (Rome, 1962) | Plus tard, il a pris la photographie qui a enfin confirmé la liaison de Elizabeth Taylor et Richard Burton. Bien que les images d’Elio Sorci n’aient pas toujours plu à leurs sujets, la relation entre presse et célébrités à l’époque de son travail était marquée par une complicité qu’on ne retrouve pas vraiment aujourd’hui.


	Sophia Loren (Naples, 1967) | «On gagnait sa vie en capturant les moments apparemment spontanés qui faisaient vendre des journaux et des magazines; l’autre profitait des feux de la rampe. Si le paparazzo dépassait les limites et révélait une liaison ou un secret sordide, clairement la relation se dégradait. De nos jours, les gens sur le devant de la scène ont tendance à être beaucoup plus méfiants de tous les photographes, sauf ceux qui sont le plus sympa avec les stars», explique Philippe Garner.
 Elio Sorci / Camera Press

Sophia Loren (Naples, 1967) | «On gagnait sa vie en capturant les moments apparemment spontanés qui faisaient vendre des journaux et des magazines; l’autre profitait des feux de la rampe. Si le paparazzo dépassait les limites et révélait une liaison ou un secret sordide, clairement la relation se dégradait. De nos jours, les gens sur le devant de la scène ont tendance à être beaucoup plus méfiants de tous les photographes, sauf ceux qui sont le plus sympa avec les stars», explique Philippe Garner.


	Audrey Hepburn (Rome, 1961) | Sorci et ses pairs ont non seulement inventé le medium de la photographie de paparazzi, dit-il, mais l’ont aussi poussé vers de nouvelles limites en travaillant de façon spontanée et en «tirant le maximum de mobilité, de flexibilité et de possibilité de leur équipement». De nos jours, «la technologie numérique qui est très souple, les équipements automatisés, et la rapidité de transmission des images» ont rendu le travail de paparazzi beaucoup plus simple, techniquement parlant. 
Elio Sorci / Camera Press

Audrey Hepburn (Rome, 1961) | Sorci et ses pairs ont non seulement inventé le medium de la photographie de paparazzi, dit-il, mais l’ont aussi poussé vers de nouvelles limites en travaillant de façon spontanée et en «tirant le maximum de mobilité, de flexibilité et de possibilité de leur équipement». De nos jours, «la technologie numérique qui est très souple, les équipements automatisés, et la rapidité de transmission des images» ont rendu le travail de paparazzi beaucoup plus simple, techniquement parlant. 


	Dodo D'Hambourg (Rome, 1960) | De plus, précise Garner, la «vaste majorité» des paparazzades d’aujourd’hui sont des photos arrangées et mises en scène, ce qui donne aux images de Sorci, imprévues et impulsives, encore plus d’allure.

	«Peut-être que c’est simplement de la nostalgie pour une époque perdue, mais d’une certaine manière, les stars et célébrités que l’on voit dans les images de Sorci ont l’air plus séduisantes, plus captivantes que leurs équivalents modernes.»
 Elio Sorci / Camera Press

Dodo D'Hambourg (Rome, 1960) | De plus, précise Garner, la «vaste majorité» des paparazzades d’aujourd’hui sont des photos arrangées et mises en scène, ce qui donne aux images de Sorci, imprévues et impulsives, encore plus d’allure.

«Peut-être que c’est simplement de la nostalgie pour une époque perdue, mais d’une certaine manière, les stars et célébrités que l’on voit dans les images de Sorci ont l’air plus séduisantes, plus captivantes que leurs équivalents modernes.»

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