Ces photos censurées sur Instagram et archivées par deux artistes
Égalités / Tech & internet

Ces photos censurées sur Instagram et archivées par deux artistes

Facebook, Twitter ou encore Instagram censurent souvent le moindre bout de téton. Mais pas que... Des jambes pas épilées, des formes trop généreuses, une femme en hijab, nombreux sont les exemples de clichés à avoir été bannis d'Instagram. À tort, selon Molly Soda et Arvida Byström. Ces deux jeunes artistes respectivement américaines et suédoises ont donc décidé de lancer un appel aux internautes pour récolter des milliers de clichés. «Au départ, Arvida avait pour idée de réaliser un mémorial en ligne de ces photos censurées. Puis, je lui ai soumis l'idée du livre. On voulait seulement rétablir la situation. C'était un bon moyen de reprendre le contrôle et d'archiver toutes ces informations. Ce qui est drôle, c'est que je pense qu'il y a finalement moins de censure dans les livres que sur internet...»explique Molly Soda depuis son appartement new-yorkais. L'idée a donc germé et l'ouvrage Pics or It Didn't Happen: Images Banned From Instagram a été publié. Il  compile environ 300 photos.

«Avec Arvida, me raconte Molly Soda, on se connaissait virtuellement au départ. On ne s'est rencontrées que lorsqu'on a commencé à travailler sur ce livre en fait. On a décidé de se lancer en 2015 car on s'était toutes les deux rendu compte que beaucoup de gens se plaignaient que leurs photos soient censurées par Instagram. C'était une plainte assez généralisée que ce soit dans notre groupe d'amis, d'artistes ou avec les internautes avec lesquels on discutait.» |©Amalia Ulman

«Avec Arvida, me raconte Molly Sodaon se connaissait virtuellement au départ. On ne s'est rencontrées que lorsqu'on a commencé à travailler sur ce livre en fait. On a décidé de se lancer en 2015 car on s'était toutes les deux rendu compte que beaucoup de gens se plaignaient que leurs photos soient censurées par Instagram. C'était une plainte assez généralisée que ce soit dans notre groupe d'amis, d'artistes ou avec les internautes avec lesquels on discutait.» |©Amalia Ulman

«Tout le monde pouvait nous soumettre ses photos mais c'est vrai que la plupart des propositions émanaient des femmes. La majorité des clichés qui sont censurés sont féminins.» | © Arvida Byström

«Tout le monde pouvait nous soumettre ses photos mais c'est vrai que la plupart des propositions émanaient des femmes. La majorité des clichés qui sont censurés sont féminins.» | © Arvida Byström

«Je pense que les femmes postent aussi plus de photos que les hommes. Ces derniers le font généralement dans un cadre privé, un MMS ou quelque chose comme ça.» | © Jaana-Kristiina Alakoski

«Je pense que les femmes postent aussi plus de photos que les hommes. Ces derniers le font généralement dans un cadre privé, un MMS ou quelque chose comme ça.» | © Jaana-Kristiina Alakoski

«Selon moi, le corps des femmes est plus facilement assimilé à quelque chose de sexuel peu importe la façon dont est prise la photo. Ces clichés sont plus souvent considérés comme inappropriés. Cela montre un peu la façon dont on considère, la manière dont on voit le corps dans nos sociétés. Ce qui est acceptable, ce qui est sain et ce qui ne l'est pas.»

«Selon moi, le corps des femmes est plus facilement assimilé à quelque chose de sexuel peu importe la façon dont est prise la photo. Ces clichés sont plus souvent considérés comme inappropriés. Cela montre un peu la façon dont on considère, la manière dont on voit le corps dans nos sociétés. Ce qui est acceptable, ce qui est sain et ce qui ne l'est pas.»

«La photo de cette femme qui porte le hijab est sans doute la plus controversée du livre parce qu'il n'y a aucune raison de la censurer. Un internaute l'a dénoncée à Instagram pour qu'on la retire. Je trouve ça ridicule.» | © Issac Kariuki

«La photo de cette femme qui porte le hijab est sans doute la plus controversée du livre parce qu'il n'y a aucune raison de la censurer. Un internaute l'a dénoncée à Instagram pour qu'on la retire. Je trouve ça ridicule.» | © Issac Kariuki

«On a reçu des milliers de photos. On n'a pas seulement choisi celles où on voyait un téton. On voulait prendre de belles photos, esthétiques, artistiques et celles pour lesquelles on pouvait se demander: pourquoi cette photo a-t-elle été censurée?» | D.R.

«On a reçu des milliers de photos. On n'a pas seulement choisi celles où on voyait un téton. On voulait prendre de belles photos, esthétiques, artistiques et celles pour lesquelles on pouvait se demander: pourquoi cette photo a-t-elle été censurée?» | D.R.

«Tous ceux qui nous ont soumis une photo ont dû signer un contrat affirmant qu'ils en étaient bien les auteurs. Mais c'était facile de voir que ces derniers en étaient les propriétaires. Spécialement parce que la plupart d'entre eux avaient une histoire à raconter à propos de l'image.» | ©Marie Lopez

«Tous ceux qui nous ont soumis une photo ont dû signer un contrat affirmant qu'ils en étaient bien les auteurs. Mais c'était facile de voir que ces derniers en étaient les propriétaires. Spécialement parce que la plupart d'entre eux avaient une histoire à raconter à propos de l'image.» | ©Marie Lopez

«On n'a eu aucun contact avec Instagram. Facebook, Youtube, Instagram et les autres sont des entreprises qui ne rendent pas aisée la communication avec eux.» © Molly Soda 

«On n'a eu aucun contact avec Instagram. Facebook, Youtube, Instagram et les autres sont des entreprises qui ne rendent pas aisée la communication avec eux.» © Molly Soda 

Une semaine dans le monde en 7 photos, du 20 au 26 mai 2023
Grand Format

Une semaine dans le monde en 7 photos, du 20 au 26 mai 2023

Une semaine dans le monde en 7 photos, du 13 au 19 mai 2023
Grand Format

Une semaine dans le monde en 7 photos, du 13 au 19 mai 2023

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio