À chaque photo son histoire. Avant d’être son propre photographe, Karl Lagerfeld se prêtait volontiers au jeu des flashs et des objectifs. Le photographe de mode Guy Marineau l’a eu à l’œil tout au long de sa carrière. Derrière ses clichés, des instants de vie qui ont marqué la vie du créateur allemand.
Le 5 mai 1978 au mariage de Paloma Picasso, fille de l’artiste espagnol Pablo Picasso, avec le metteur en scène Rafael Lopez-Sanchez. Karl Lagerfeld, éventail en main, fait la discussion avec Yves Saint Laurent (au centre) et Pierre Bergé. Une image rare, étant donné le climat conflictuel entre les deux créateurs depuis que Jacques de Bascher, compagnon de Karl Lagerfeld, est devenu l’amant d’Yves Saint Laurent.
Karl Lagerfeld organisait après chacun de ses défilés une soirée au Palace, club parisien très prisé par le monde de la mode. Ce soir de 1978, un bal vénitien regroupe aux côtés du créateur (à gauche) la chanteuse Régine, Douce François en Pierrot blanc, qui était l’attachée de presse du danseur étoile Rudolf Noureev, présent à ses côtés, et Fabrice Emaer, directeur du Palace.
Une soirée de 1978 organisée au Palace par Loulou de la Falaise, amie intime d’Yves Saint Laurent, aux frais de la maison Saint Laurent. À chaque soirée, des centaines de personnes jouaient le jeu de venir déguisées. Ce soir-là, Karl Lagerfeld est d’humeur rieuse avec son attaché de presse, Gilles Dufour. Le créateur allemand, dit «le kaiser», passait en coup de vent à ces soirées organisées, juste le temps de prendre un Coca-Cola, et rentrait rapidement chez lui pour dessiner de nouveaux modèles.
En 1979, lors d’un superbe dîner rue du Dragon dans le VIe arrondissement de Paris, organisé par Charlotte Aillaud, sœur de Juliette Gréco et épouse de l’architecte Émile Aillaud. Karl Lagerfeld est assis à table en compagnie de Paloma Picasso. Cette dernière était considérée comme faisant partir du «clan» Saint Laurent, mais elle prenait toujours plaisir à côtoyer le directeur artistique allemand lors de réceptions mondaines.
Une soirée de 1979 au théâtre des Champs-Élysées, avenue Montaigne, à Paris. Karl Lagerfeld vient de sortir de sa limousine avec son compagnon Jacques de Bascher, sulfureux dandy parisien qu’il a admiré et considéré comme sa muse. Le créateur considérait cette relation comme platonique au niveau intime. Les deux hommes aux costumes trois pièces arrivent séparément: cela n’a jamais été la tasse de thé de Karl Lagerfeld que de s’afficher avec son partenaire.
Une soirée au Palace en 1980, comme il y en eut tant. Karl Lagerfeld est accompagné d'Inès de la Fressange. Pour la petite histoire, les deux acolytes ne travaillent pas encore pour la maison Chanel. Trois ans plus tard, c’est le début d’une collaboration de plus de trente années entre le créateur allemand et sa modèle au sein de la maison créée par Gabrielle Chasnel, dite «Coco Chanel».
Ce soir de 1983, Karl Lagerfeld s’entretient physiquement au troisième étage de son hôtel particulier de la rue de Rivoli, à Paris. Il se prête au jeu et répond avec bonne humeur aux consignes du photographe Guy Marineau. Sous cet appartement résidait Jacques de Bascher.
Assis à l’un des bureaux de son hôtel particulier situé rue de Lille à Paris, en 1984. Un moment rare où Karl Largerfeld ne porte pas de lunettes de soleil. Le «kaiser» venait de dépenser une petite fortune pour remplacer tout le mobilier de la résidence. Il fut l’un des premiers en France à se prendre de passion pour le mouvement italien Memphis, qui proposait dans les années 1980 un mobilier au design baroque très branché.
Un défilé de la marque Chanel en 2001, dans la cour du lycée Buffon du XVe arrondissement de Paris. Sur les hauteurs des galeries, le public profite du show. Karl Lagerfeld en a marre des défilés dans la cour carrée du Musée du Louvre. C’est le début d’une époque où les collections Chanel seront présentées dans des lieux parisiens comme le Grand Palais, avec des mises en scène exubérantes.
Le 24 janvier 2008, au ministère de la Culture, lors de la remise de la médaille d'honneur du travail vermeil au grand couturier Valentino, qui vient récompenser trente années de travail dans la haute-couture. Si Valentino a l’air d’avoir abusé sur le fond de teint, Karl Lagerfeld, lui, aimait poudrer ses cheveux. On remarquait souvent des particules de poudre sur le col de sa veste.
