2019 en images: une année de protestations partout dans le monde
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2019 en images: une année de protestations partout dans le monde

Des rues de Hong Kong à l'Algérie, en passant par l'Irak, la Catalogne et le Liban, 2019 restera comme une année où les mouvements sociaux se sont multipliés. Partout dans le monde, d'immenses vagues de citoyen·nes ont investi les rues pour défendre leurs droits, appeler à un changement politique ou simplement exprimer leur colère face aux situations actuelles. Parfois dans le calme, mais souvent avec violence, certains de ces mouvements ont porté leurs fruits, d'autres laisseront des traces à jamais. Tour d'horizon en images des principaux soulèvements populaires de 2019. 

Des manifestant·es brandissent des drapeaux catalans lors d'un rassemblement à Barcelone, le 18 octobre 2019, après la condamnation pour «sédition» de neuf leaders indépendantistes par la Cour suprême espagnole. Ils ont été reconnus coupables d'avoir participé ou soutenu l'organisation du référendum d'indépendance d'octobre 2017, qui avait vu les pro-indépendantistes l'emporter. Grèves générales, blocages de routes, affrontements violents avec la police: la Catalogne a été le théâtre de tensions en 2019. Malgré tout, l'indépendantisme n'a pour le moment presque rien obtenu du gouvernement espagnol.
Lluis Gene / AFP

Des manifestant·es brandissent des drapeaux catalans lors d'un rassemblement à Barcelone, le 18 octobre 2019, après la condamnation pour «sédition» de neuf leaders indépendantistes par la Cour suprême espagnole. Ils ont été reconnus coupables d'avoir participé ou soutenu l'organisation du référendum d'indépendance d'octobre 2017, qui avait vu les pro-indépendantistes l'emporter. Grèves générales, blocages de routes, affrontements violents avec la police: la Catalogne a été le théâtre de tensions en 2019. Malgré tout, l'indépendantisme n'a pour le moment presque rien obtenu du gouvernement espagnol.

Depuis le 1er octobre, l'Irak est en proie à d'importantes manifestations contre la corruption des classes politiques, la médiocrité des services publics, le manque d'emplois et l'ingérence de l'Iran voisin. Plusieurs débordements violents ont eu lieu, notamment lors de la sanglante journée du 27 novembre, ponctuée par l'incendie du consulat iranien. Cet événement a, entre autres, entraîné la démission du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi le 29 novembre. Au total, près de 450 Irakien·nes ont perdu la vie lors de ces manifestations. 
Hussein Faleh / AFP

Depuis le 1er octobre, l'Irak est en proie à d'importantes manifestations contre la corruption des classes politiques, la médiocrité des services publics, le manque d'emplois et l'ingérence de l'Iran voisin. Plusieurs débordements violents ont eu lieu, notamment lors de la sanglante journée du 27 novembre, ponctuée par l'incendie du consulat iranien. Cet événement a, entre autres, entraîné la démission du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi le 29 novembre. Au total, près de 450 Irakien·nes ont perdu la vie lors de ces manifestations

Depuis le 18 octobre, le Chili est en proie à une insurrection populaire où les manifestant·es protestent contre plusieurs mesures d'austérité, dont l'augmentation du prix du ticket de métro, la mesure qui a mis le feu aux poudres. Ici, des Chiliens allument un feu de joie en guise de protestation et pour commémorer le premier anniversaire de la mort du chef indigène mapuche Camilo Catrillanca –tué dans un affrontement avec la police– à Santiago, le 14 novembre 2019. Les Chilien·nes exigent une plus grande réforme sociale du président Sebastián Piñera qui a annoncé quelques mesures dans le but d'apaiser les manifestant·es, dont un plan de 5 milliards d'euros pour «réactiver» l'économie chilienne. Aujourd'hui, le mouvement perdure.
Martin Bernetti / AFP

Depuis le 18 octobre, le Chili est en proie à une insurrection populaire où les manifestant·es protestent contre plusieurs mesures d'austérité, dont l'augmentation du prix du ticket de métro, la mesure qui a mis le feu aux poudres. Ici, des Chiliens allument un feu de joie en guise de protestation et pour commémorer le premier anniversaire de la mort du chef indigène mapuche Camilo Catrillanca –tué dans un affrontement avec la police– à Santiago, le 14 novembre 2019. Les Chilien·nes exigent une plus grande réforme sociale du président Sebastián Piñera qui a annoncé quelques mesures dans le but d'apaiser les manifestant·es, dont un plan de 5 milliards d'euros pour «réactiver» l'économie chilienne. Aujourd'hui, le mouvement perdure.

Le Liban fait face à un mouvement de contestation populaire depuis le 17 octobre dernier, qui cible les dirigeants et la classe politique. Les manifestant·es issu·es de toutes les générations, comme sur cette image prise le 12 novembre 2019, réclament un gouvernement composé exclusivement de technocrates et d'indépendant·es. Malgré la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre, les manifestations continuent. Une recrudescence des violences est même survenue le samedi 14 décembre, quelques jours avant les consultations parlementaires organisées pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre. 
Patrick Baz / AFP

Le Liban fait face à un mouvement de contestation populaire depuis le 17 octobre dernier, qui cible les dirigeants et la classe politique. Les manifestant·es issu·es de toutes les générations, comme sur cette image prise le 12 novembre 2019, réclament un gouvernement composé exclusivement de technocrates et d'indépendant·es. Malgré la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre, les manifestations continuent. Une recrudescence des violences est même survenue le samedi 14 décembre, quelques jours avant les consultations parlementaires organisées pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre. 

À l'occasion du sixième mois de manifestations, les Hongkongais·es se sont rassemblé·es à Victoria Park le 8 décembre 2019, pour rappeler au gouvernement que la crise politique que traverse le pays était loin d'être terminée. Le mouvement de contestation a débuté en juin dernier à la suite du rejet d'un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, depuis suspendu. Désormais, les protestataires souhaitent obtenir des élections libres et davantage de démocratie face à une mainmise grandissante de Pékin. Les manifestations ont été marquées par des violences entre forces de l'ordre et manifestant·es, notamment lors d'un siège de plusieurs jours pour reprendre l'Université polytechnique de Hong Kong des mains d'étudiant·es contestataires. Le 23 novembre, les candidats pro-démocratie ont remporté une victoire écrasante aux élections locales, avec près de trois quarts des 452 sièges en jeu dans les dix-huit conseils de district.
Anthony Wallace / AFP

À l'occasion du sixième mois de manifestations, les Hongkongais·es se sont rassemblé·es à Victoria Park le 8 décembre 2019, pour rappeler au gouvernement que la crise politique que traverse le pays était loin d'être terminée. Le mouvement de contestation a débuté en juin dernier à la suite du rejet d'un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine, depuis suspendu. Désormais, les protestataires souhaitent obtenir des élections libres et davantage de démocratie face à une mainmise grandissante de Pékin. Les manifestations ont été marquées par des violences entre forces de l'ordre et manifestant·es, notamment lors d'un siège de plusieurs jours pour reprendre l'Université polytechnique de Hong Kong des mains d'étudiant·es contestataires. Le 23 novembre, les candidats pro-démocratie ont remporté une victoire écrasante aux élections locales, avec près de trois quarts des 452 sièges en jeu dans les dix-huit conseils de district.

Des manifestations se sont rapidement propagées en Bolivie après qu'Evo Morales, l'ex-président du pays, a été élu dans des conditions douteuses pour un quatrième mandat, en octobre 2019. Lâché par la police et l'armée, Evo Morales a finalement été contraint de démissionner le 10 novembre avant de se réfugier en Argentine. En Bolivie, beaucoup de partisan·es de l'ex-président manifestent, comme ici à Cochabamba, le 18 novembre 2019. Dernier événement en date, la présidente par intérim Jeanine Añez a annoncé samedi 14 décembre l'émission d'un mandat d’arrêt contre Evo Morales, qui est visé par des enquêtes pour sédition et terrorisme.
Ronaldo Schemidt / AFP

Des manifestations se sont rapidement propagées en Bolivie après qu'Evo Morales, l'ex-président du pays, a été élu dans des conditions douteuses pour un quatrième mandat, en octobre 2019. Lâché par la police et l'armée, Evo Morales a finalement été contraint de démissionner le 10 novembre avant de se réfugier en Argentine. En Bolivie, beaucoup de partisan·es de l'ex-président manifestent, comme ici à Cochabamba, le 18 novembre 2019. Dernier événement en date, la présidente par intérim Jeanine Añez a annoncé samedi 14 décembre l'émission d'un mandat d’arrêt contre Evo Morales, qui est visé par des enquêtes pour sédition et terrorisme.

L'année 2019 restera aussi comme l'année où des centaines de milliers de personnes ont défilé plusieurs fois dans la capitale britannique, comme ici le 19 octobre 2019, pour annuler le Brexit et pousser à l'organisation d'un deuxième référendum. Pour autant, le Premier ministre Boris Johnson, favorable à cette sortie de l'UE, et son parti, le Parti conservateur, ont remporté une victoire importante lors des élections législatives anticipées du jeudi 12 décembre. Le Premier ministre britannique a désormais davantage les mains libres pour réaliser le Brexit. 
Niklas Halle’n / AFP

L'année 2019 restera aussi comme l'année où des centaines de milliers de personnes ont défilé plusieurs fois dans la capitale britannique, comme ici le 19 octobre 2019, pour annuler le Brexit et pousser à l'organisation d'un deuxième référendum. Pour autant, le Premier ministre Boris Johnson, favorable à cette sortie de l'UE, et son parti, le Parti conservateur, ont remporté une victoire importante lors des élections législatives anticipées du jeudi 12 décembre. Le Premier ministre britannique a désormais davantage les mains libres pour réaliser le Brexit. 

Après avoir annoncé son intention de briguer un cinquième mandat à la tête de l'Algérie, Abdelaziz Bouteflika s'est confronté à une contestation populaire inédite, comme ici à Alger, le 8 mars 2019. Le président de 81 ans, affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, a finalement annoncé sa démission le 2 avril, après vingt ans au pouvoir. Mais la joie n'a été que de courte durée pour les protestataires qui, après neuf mois de confusion institutionnelle, descendent à nouveau dans la rue pour protester contre l'élection du nouveau président, Abdelmadjid Tebboune. Selon les manifestant·es, celui-ci appartient au même «système» que Bouteflika, dont le socle est l'armée.
Ryad Kramdi / AFP

Après avoir annoncé son intention de briguer un cinquième mandat à la tête de l'Algérie, Abdelaziz Bouteflika s'est confronté à une contestation populaire inédite, comme ici à Alger, le 8 mars 2019. Le président de 81 ans, affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, a finalement annoncé sa démission le 2 avril, après vingt ans au pouvoir. Mais la joie n'a été que de courte durée pour les protestataires qui, après neuf mois de confusion institutionnelle, descendent à nouveau dans la rue pour protester contre l'élection du nouveau président, Abdelmadjid Tebboune. Selon les manifestant·es, celui-ci appartient au même «système» que Bouteflika, dont le socle est l'armée.

Depuis le premier jour de manifestations des «gilet jaunes» le 17 novembre 2018, la mobilisation a fortement diminué en cette fin d'année. Quoi qu'il en soit, 2019 a été marquée par ces manifestations régulières –56 jusqu'à aujourd'hui– qui ont mobilisé des milliers de Français·es sur les ronds-points et dans les grandes villes pour protester dans un premier temps contre la hausse des prix du carburant, puis de manière plus générale contre un abaissement du niveau de vie. Comme ici le 16 mars 2019, les manifestations violentes et les ripostes des forces de l'ordre ont fait nombre de blessé·es et occasionné près de 10.000 gardes à vue. Ce mardi 17 décembre, alors que le mouvement des «gilets jaunes» s'essouffle, une grève générale contre la réforme des retraites paralyse l'Hexagone.
Zakaria Abdelkafi / AFP

Depuis le premier jour de manifestations des «gilet jaunes» le 17 novembre 2018, la mobilisation a fortement diminué en cette fin d'année. Quoi qu'il en soit, 2019 a été marquée par ces manifestations régulières –56 jusqu'à aujourd'hui– qui ont mobilisé des milliers de Français·es sur les ronds-points et dans les grandes villes pour protester dans un premier temps contre la hausse des prix du carburant, puis de manière plus générale contre un abaissement du niveau de vie. Comme ici le 16 mars 2019, les manifestations violentes et les ripostes des forces de l'ordre ont fait nombre de blessé·es et occasionné près de 10.000 gardes à vue. Ce mardi 17 décembre, alors que le mouvement des «gilets jaunes» s'essouffle, une grève générale contre la réforme des retraites paralyse l'Hexagone.

La présidentielle de 2018 au Venezuela, qui a permis à Nicolás Maduro de se maintenir au pouvoir malgré des soupçons de fraude, a déclenché de violentes manifestations en 2019. Si beaucoup de protestataires se sont joint·es au président par intérim Juan Guaidó, qui a tenté de prendre le pouvoir, ce dernier n'arrive pas à rallier l'armée à sa cause. Aujourd'hui, les manifestations antigouvernementales se sont essoufflées et des partisan·es de Maduro viennent lui montrer leur soutien dans la rue, comme ici à Caracas, le 21 novembre 2019.
Federico Parra / AFP

La présidentielle de 2018 au Venezuela, qui a permis à Nicolás Maduro de se maintenir au pouvoir malgré des soupçons de fraude, a déclenché de violentes manifestations en 2019. Si beaucoup de protestataires se sont joint·es au président par intérim Juan Guaidó, qui a tenté de prendre le pouvoir, ce dernier n'arrive pas à rallier l'armée à sa cause. Aujourd'hui, les manifestations antigouvernementales se sont essoufflées et des partisan·es de Maduro viennent lui montrer leur soutien dans la rue, comme ici à Caracas, le 21 novembre 2019.

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