Jean-Louis Borloo a démissionné de la présidence de l'Union des démocrates indépendants (UDI) et du Parti radical, ainsi que de la présidence du groupe UDI à l'Assemblée nationale, rapporte Le Point ce dimanche 6 avril en citant un courrier envoyé au comité exécutif de son parti. «Je n'ai pas en l'état toute l'énergie nécessaire pour remplir complètement toutes mes responsabilités, écrit-il. J'ai donc décidé de mettre un terme à mes fonctions et mandats».
L'ex-ministre de 63 ans avait été opéré en janvier dernier d'une pneumonie aiguë frontale, souligne Le Monde, ce qui «l'avait contraint à se mettre en retrait de la vie politique».
Avant de se lancer en politique en 1989 avec la conquête de la mairie de Valenciennes, Jean-Louis Borloo était avocat d'affaires et conseillait les plus grandes entreprises françaises. Il avait parmi ses clients Bernard Tapie, dont il est devenu proche. C'est d'ailleurs aux côtés de ce dernier qu'il fait sa première apparition à la télévision, en 1983, quand les caméras ont filmé une intervention des deux hommes à l'Institut national des affaires:
En 1992, il se porte candidat aux élections régionales partielles dans le Nord-Pas-de-Calais. Le reportage que lui consacre alors le JT de TF1 commence par un plan de l'homme se lavant les dents et de rasant avec le commentaire suivant, qui résume bien son image auprès des Français:
«Il est sympa, et attirant. Pas du tout l'allure d'un homme politique.»
Au lendemain du second tour de la même élection, nouveau portrait, qui commence cette-fois ainsi:
«Golden boy pour les uns, "fouteur de merde" pour les autres, Jean Louis Borloo n'a pas fini de faire parler de lui.»