Mis à jour le 24 mars à 8 heures
C'est la grosse claque de la soirée électorale du premier tour des municipales. Si le sortant Jean-Claude Gaudin arrive en première place avec 37,64%, son adversaire Patrick Mennucci n'arrive qu'en troisième place (20,77%) derrière la liste du FN (23,16%).
Un FN qui n'était qu'à 8,76% aux dernières municipales de 2008, quand la gauche menée par Jean-Noël Guérini arrivait derrière Gaudin (41,03%) avec 39,14% des suffrages: c'est donc un immense recul pour le PS marseillais. Mennucci se retrouve aussi en deuxième place (26,96%) dans son secteur, le 1er, loin derrière Dominique Tian (UMP, 38,60%).
Dans les 13e et 14e arrondissements, Stéphane Ravier, tête de liste du FN marseillais, est en première position avec 32,88% des voix, dépassant de peu l'UMP (27,83%).
Pape Diouf, à la tête de la liste sans étiquette soutenue par des écologistes «Changer la donne», qui souhaitait notamment détourner du FN certains de ses électeurs, n'obtient qu'un peu plus de 5% des voix dans la ville, derrière les listes du Front de Gauche (7,10%).
Mais l'aspect le plus manifeste de cette débâcle est le mauvais score de la ministre Marie-Arlette Carlotti dans le 3e secteur (4e et 5e arrondissements) qui, avec un résultat de 26,66% des voix, finit en deuxième place très loin derrière Bruno Gilles, candidat UMP, qui obtiendrait 41,76% des voix. Le FN, avec 18,15%, se maintiendra donc et les réserves de voix de Carlotti sont faibles. Or ce secteur-clé devait basculer à gauche pour que cette dernière puisse espérer remporter la mairie (c'est le moment de rejouer à notre simulateur d'élections municipales à Marseille).
Dans le 6e secteur (11e et 12e arrondissements), c'est pour l'instant le même scénario pour la gauche: une UMP en tête avec 35,17% des voix, suivie par le FN (25,85%), et le PS en troisième position (16,63%).