«Combien de villes devrais-je garder à l’œil dimanche soir?», vous demandez-vous peut-être à l'approche des élections municipales des 23 et 30 mars. L’Express en a sélectionné 20, le Huffington Post, le Journal du Dimanche et Les Echos en proposent une trentaine, Europe 1 51, le président de l'institut de sondages CSA Bernard Sananès 62, Le Parisien 70 et France TV Info 105. Avec tout cela, difficile de faire le tri.
Rassurez-vous, sur la plupart de ces listes, les mêmes villes reviennent très régulièrement, voire toujours. Paris, Marseille et Lyon, les trois plus grandes du pays, sont sur toutes les cartes proposées, la victoire de la droite ou de la gauche y faisant évidemment figure de symbole fort.
Mais au-delà des trois villes les plus peuplées de France, d’autres communes attirent particulièrement l’attention des médias. Soit parce qu'elles peuvent basculer dans un sens ou dans l'autre: c'est le cas notamment de Reims, Angers ou Toulouse de gauche à droite, d'Aix-en-Provence ou Avignon de droite à gauche.
Mais aussi parce qu'elles peuvent être le théâtre d'une percée du FN, souvent représenté sur ces cartes en bleu foncé ou en noir. Hénin-Beaumont s'impose comme LA ville potentielle du Rassemblement Bleu marine, son candidat Steeve Briois étant donné au coude-à-coude avec la gauche dans les sondages. Pour le titre de deuxième candidate de «ville du FN», c'est Béziers qui semble s'imposer, avec un candidat FN très médiatisé, l'ancien secrétaire général de RSF Robert Ménard.
Sur France TV Info ou Europe 1, des villes moins souvent évoquées apparaissent: Istres (13), Hières-les-Palmiers (83), Menton (06), Saint-Gilles (30), Saint-Brieuc (22), Saint-Quentin (02) ou encore Le Havre (76).
Le Parisien sort un peu du lot. Le quotidien, qui observe «70 villes à la loupe», rejoint les critères des autres sites, mais en ajoute d’autres. Il propose notamment de suivre les villes où un «ténor est en lice», comme Draveil (91) avec Georges Tron ou Le Puy-en-Velay (43) avec Laurent Wauquiez. Autre choix, avoir un œil sur les villes «au cœur de la crise»: Carhaix-Plouguer (29), Clairoix (60), ou encore Aulnay-sous-Bois (93) en font partie.