Ce 13 décembre, Direct Matin diffuse une photo prise par un photographe de l'AFP, Patrick Fort d’une maman centrafricaine, Sofia Findiro. Sa particularité? Elle tient dans ses bras un nouveau-né, prénommé... François Hollande, en signe de gratitude envers le chef de l'Etat français, qui a ordonné l’intervention militaire de la France en Centrafrique.
Si vous avez l’impression d’avoir déjà entendu une nouvelle de ce type, vous n’avez pas tort.
En effet, il s’était produit exactement la même chose lorsque la France était intervenue au Mali en janvier, plusieurs enfants étant alors nommés «Hollande» et déjà à l’époque, nous vous expliquions que ce n’était pas une première.
Nicolas Sarkozy, ancien président français et premier chef d’Etat à faire le déplacement dans une Libye libérée du joug de Kadhafi, s’était vu accueillir sous les manifestations de joie d’un millier de Libyens, chantant à tue-tête des «vive Sarkozy» et «merci la France». Dans l’avion du retour, relève Le Parisien, l’ancien chef de l’Etat, se disant «heureux d'avoir résisté aux pressions internationales» qui poussaient à l'immobilisme, avait ainsi fait part de sa fierté lorsqu’une mère de famille libyenne lui avait présenté son bébé prénommé «Sarkozy».
Plus récemment, un couple d’Arméniens avait lui aussi décidé de prénommer son bébé «Sarkozy» pour remercier le président d'avoir adopté une loi (que le Conseil Constitutionnel a censuré depuis) pénalisant la négation des génocides, notamment celui des Arméniens par les Turcs en 1915, note Reuters.
«Nous voulions lui donner le prénom de son grand-père, mais nous avons changé d'avis après l'adoption par le parlement français d'une loi sur le génocide et nous lui avons donné un prénom qui honore Nicolas Sarkozy», avait ainsi déclaré le père, Karapet Avetisyan, à une télévision locale.
Jacques Chirac, en son temps, avait eu le droit au même honneur, mais en double. Un autre couple originaire lui aussi d’Arménie avait décidé d’appeler ses jumeaux «Jacques» et «Chirac» pour le remercier d’avoir reconnu en 2001, au nom de la France, le génocide arménien par les Turcs.
Très apprécié dans le monde arabe, l’ancien président français a même vu l’une des plus grandes artères de Ramallah, en Cisjordanie, porter son nom (ou presque, elle est orthographiée «Jack Chirac»), en remerciement de ses positions souvent perçues comme étant favorables aux Palestiniens.