Rony Brauman, l'ancien président de Médecins sans frontières, explique ce jeudi 29 août dans une interview au journal Le Monde pourquoi il est favorable à des frappes ciblées en Syrie. Selon lui, «un palier a été franchi» par Bachar el-Assad avec l’arme chimique («l’arme de l’épouvante»), «qui appelle une réaction».
Interrogé sur les différences entre la situation de la Libye en 2011, époque où il s’était opposé à l’intervention occidentale, et celle de la Syrie en 2013, il répond:
«Ni les justifications ni les objectifs ne sont les mêmes qu'en Libye. J'étais d'ailleurs partisan d'un recours militaire en Libye tant que la menace d'un massacre de la population de Benghazi me semblait crédible. C'est quand j'ai constaté que cette menace était inventée pour justifier une entrée en guerre de l'Otan destinée à renverser le régime que j'ai condamné cette intervention.»
Brauman est conscient que des frappes aériennes ne seraient que symboliques et ne changeraient «pas le cours de la guerre», mais estime que «les symboles ont leur importance en politique».