L'intersyndicale des taxis assure dans un tract à ses adhérents avoir obtenu que le gouvernement impose aux véhicules de tourisme avec chauffeur (les sociétés comme Uber, LeCab ou Chauffeur-Privé) un délai de quinze minutes entre la réservation et la prise en charge de leurs clients, rapporte Les Echos.
Les VTC ne fonctionnent pas exactement comme des taxis. Ils ne peuvent pas prendre un client qui les hèlent dans la rue, mais doivent être réservés à l'avance, ce qui se fait généralement via une application sur le smartphone des clients. Les véhicules n'ont pas besoin de licence ni de compteurs, contrairement aux taxis. Ces compagnies sont en plein essor depuis quelques années, et les taxis en sont mécontents.
D'un côté, Nicolas Rousselet, patron de G7, voudrait un délai d'une heure pour les VTC. Il dit que «plus le client a de choix, mieux c'est», mais estime que sans délai, les réservations des VTC équivalent à des commandes immédiates ce qui contourne la loi et met «en péril la profession de taxi très réglementée et conditionnée à l'achat d'une plaque qui vaut aujourd'hui 230.000 euros».
Il assure que 15 minutes de délai ne met pas en péril les VTC, tandis que le PDG de Chauffeur-Privé, Yan Hascoët, assure que ce délai leur ferait perdre 95% du marché.