France

Nicolas Sarkozy: ouverture d'une information judiciaire sur les accusations d'un financement libyen en 2007

Temps de lecture : 2 min

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une information judiciaire sur les accusations d'un soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, selon l'AFP qui cite une source judiciaire.

L'agence de presse précise que l'information judiciaire a été ouverte contre X pour «corruption active et passive», «trafic d'influence», «faux et usage de faux», «abus de biens sociaux», «blanchiment, complicité et recel de ces délits».

Le 19 décembre 2012, Le Parisien avait dévoilé que, alors qu'il été interrogé à sa demande par le juge Van Ruymbeke, sur le financement illicite de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, l'homme d'affaire franco-libanais Ziad Takieddine avait déclaré:

«Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy (...) Oui, la Libye a financé Sarkozy et Guéant.»

Le 12 avril 2013, Ziad Takieddine avait réaffirmé lors d'une conférence de presse:

«Oui, Kadhafi a payé Sarkozy. A payé pour la campagne.»

L'homme d'affaire franco-libanais, au lendemain d'une perquisition à son domicile parisien, déclarait qu'il existait des «preuves» d'un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye. Preuves qu'il ne dévoilerait pas, n'ayant pas confiance en la justice.

L'affaire avait été révélée par le site Mediapart qui avait publié le 28 avril 2012 ce qu'il affirmait être une note des services secrets libyens signée par son chef de l’époque, Moussa Koussa, qui explique que le gouvernement libyen aurait décidé «d'appuyer la campagne électorale» de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007 dès 2006 pour un «montant de 50 millions d'euros». La note ne «précise pas si un tel financement a effectivement eu lieu», soulignait Le Monde.

Moussa Koussa y ajoutait que l’accord était consécutif au «procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi) et le président du Fonds libyen des investissements africains (Bachir Saleh), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine».

Interrogé le lendemain par Le Parisien-Aujourd’hui en France, Nicolas Sarkozy avait estimé qu’il s’agissait d’une «tentative de diversion»:

«Vous voyez bien que c’est une tentative pour faire diversion après le retour en scène de M. Strauss-Kahn, qui est tout, sauf à l’avantage des socialistes qui n’ont guère envie qu’on rappelle qu’ils avaient l’intention d’en faire le prochain président de la République française.»

Le Conseil national de transition libyen avait également déclaré que la note était «fausse et fabriquée».

«Nous avons vu la lettre et nous n'avons retrouvé aucune référence à cette lettre dans les archives libyennes», a précisé à la presse le chef du CNT, Mustapha Abdeljalil, après avoir déclaré que le Conseil pensait qu'elle était «fausse et fabriquée». L'AFP ajoutait que deux anciens dignitaires libyens, dont l'ex-chef des services de renseignements extérieurs de Kadahfi, avaient dit que ce document était un faux.

Selon l'AFP, le ou les juges désignés n'enquêteront pas sur ce document publié par Mediapart.

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