La parité, c'est maintenant? Sur son blog, Jérôme Cukier, qui travaille sur la visualisation de données à l'OCDE, a eu l'idée de créer une carte de France des circonscriptions où des femmes pourraient entrer à l'Assemblée. Pour connaître la probabilité qu'une femme soit élue dans chaque circonscription, il a utilisé les résultats de la présidentielle:
«Une circonscription pour qui un candidat à la présidentielle au second tour a fait ne serait-ce que 52% a plus de 75% de chances d’être remportée par le député du même parti.»
Si on suit son raisonnement, «le nombre d’élues devrait tourner autour de 175 soit 28%».
Si elles sont nombreuses (40%) à être candidates, les femmes seront largement minoritaires à l'Assemblée le 18 juin. Malgré la loi qui encadre la parité, les amendes que paient les partis prennent en compte non seulement le nombre de femmes élues mais aussi le nombre présenté au départ. Le système n'est donc pas totalement dissuasif. «Il y a presque 100 candidates qui se retrouvent contre le représentant d’un parti qui a fait plus de 55% au second tour», note Jérôme Cukier, et qui de ce fait ont peu de chance d'être élues.
Si les partis de gauche affirment avoir présenté autant de candidats que de candidates, l'UMP ne dépassera pas les 30% de femmes candidates, en raison, selon Jean-François Copé, du nombre important de députés sortants reconduits.