Secrétaire national du Parti de Gauche en charge des relations unitaires, Eric Coquerel vient d'annoncer dans un communiqué que les négociations entre le PS, les écologistes et le Front de gauche en vue d'un accord sur les circonscriptions à «risque FN» viennent d'échouer.
Alors qu'un accord aurait dû permettre de ne présenter qu'un candidat de gauche au premier tour là où le FN est crédité d'un score élevé, le responsable du parti de Jean-Luc Mélenchon doute «aujourd’hui que la direction et les négociateurs du PS aient eu réellement la volonté de [...] concrétiser [un accord] avec le Front de gauche et plus particulièrement le PG». «Malgré différentes propositions avancées par le Parti de gauche, le Parti socialiste trouvait toujours une bonne raison pour refuser.» Coquerel n'épargne pas non plus l'allié écolo, notant que «de son côté EELV a surtout essayé de compenser les dissidences socialistes contre leurs candidats par des retraits de candidats du Front de gauche».
Le Front de Gauche insiste sur les gestes qu'il s'apprêtait à faire pour parvenir à cet accord: «On se retirait dans 13 circonscriptions sur 29, donc c'était un beau geste», a déclaré la responsable élections au PCF Lydie Benoît. Mais à qui incombe la responsabilité de ce râtage? S'il n'y a «pas d'accord avec le Front de gauche, c'est parce qu'il y a des désaccords au sein du Front de gauche», a déclaré la Première secrétaire du PS Martine Aubry, qui dit regretter cet échec.
Malgré cette absence d'accord, le PG a annoncé qu'il se retirait unilatéralement de deux circonscriptions critiques: la 1re de l’Aube et la 7e de Moselle.