Nicolas Sarkozy ne considérait pas François Hollande comme un adversaire crédible. C'est au détour d'un article du Monde intitulé «Ce que la gauche française doit à Nafissatou Diallo» que l'on apprend cette information jusque-là inédite. Le 13 mai 2011, deux jours avant l'arrestation de DSK à New York dans l'affaire du Sofitel, le président de l'époque déclare aux journalistes présents:
«Hollande a été dix ans premier secrétaire du PS et est à 3% dans les sondages. Je me dis que c'est normal de lui donner sa chance.»
Avant d'ajouter:
«Je me suis régalé quand je l'ai rencontré en Corrèze, car je l'ai vu se rétracter complètement.»
Nicolas Sarkozy juge à l'époque que son futur adversaire «est un homme de qualité, de talent, sympathique, mais il n'a aucune idée» estimant qu'il ne doit sa place qu'à «une conjonction astrale fantastique, avec Martine Aubry qui n'est pas dans le “mood” et Dominique Strauss-Kahn qui est un produit hors-sol, comme un ovni qui arrive... »