Julien Dray n’est pas le bienvenue au QG de campagne de François Hollande. Mercredi matin, rapporte Le Parisien, Valérie Trierweiler, la compagne du president élu, est venue le lui dire en personne, lorsque le député de l’Essonne s’est présenté avenue de Ségur pour se joindre au pot de fin de campagne. Auquel il n’était pas invité.
Si la future première dame lui a refusé l’accès, c’est qu’elle ne lui pardonne pas d’avoir invité Dominique Strauss-Kahn à son anniversaire, dans un bar parisien de la rue Saint-Denis, pendant l’entre-deux-tours. Toujours selon le quotidien, cet incident avait rendu François Hollande furieux.
Il n’avait pas été le seul, Ségolène Royal, Manuel Valls et Pierre Moscovici avaient également quitté précipitamment la soirée. La présidente de la région Poitou-Charentes avait jugé «inadmissible» que Julien Dray ne l’ait pas prévenu.
Cette réaction va de pair avec l'image que donne la première dame, qui est selon le Times, s'inspire davantage de Danielle Mitterrand ou Hillary Clinton que de Carla Bruni-Sarkozy ou Bernadette Chirac.
On sait déjà qu’elle souhaite «travailler d'une façon ou d'une autre», voire poursuivre sa carrière de journaliste, elle précise un peu plus sa vision de sa nouvelle fonction durant l’interview, publiée ce mercredi, qu’elle a accordé au quotidien britannique:
«Je veux bien représenter l'image de la France, faire les sourires nécessaires, être bien vêtue, donner une belle image, mais il ne faudra pas que ça s'arrête là. Je ne serai pas une potiche.»