27 avril 2007. DANS UNE NOUVELLE MAIN TENDUE vers le centre, Ségolène Royal, en meeting à Lyon, fait monter sur scène Dominique Strauss-Kahn, pressenti par certains comme un potentiel Premier ministre.
Autre gage envers les électeurs centristes: le débat entre la candidate socialiste et François Bayrou aura lieu le lendemain, dans un hôtel parisien, sur BFM TV. Un débat difficile à organiser, selon le leader de l'UDF, qui parle d'«interventions directes» de Nicolas Sarkozy auprès des médias, interventions déjà dénoncées par Royal, mais que le candidat de l'UMP balaye en déclarant à l'encontre du centriste que «ce doit être la déception».
Ségolène Royal, certains militants se montrant inquiets d'un virage à droite, n'oublie apparemment pas la gauche, mais avec moins de succès. Comme le raconte à Libération le porte-parole d'Olivier Besancenot, elle aurait passé un coup de téléphone au candidat du Nouveau parti anticapitaliste pour lui proposer de participer à des réunions publiques avec elle. Ce que Besancenot a refusé, pour «incompatibilité totale».