26 avril 2007. NICOLAS SARKOZY MOQUE L'INITIATIVE de Ségolène Royal d'organiser un débat public avec François Bayrou, éliminé au premier tour de la présidentielle et au coeur des convoitises.
Devant un parterre de journaliste, le candidat de l'UMP se pose en effet en défenseur des traditions de l'entre-deux-tours: «Il y a un débat entre les deux candidats au deuxième tour. Le reste, c'est de l'agitation politicienne», soutient celui qui précise également «avoir mieux à faire».
Mais le débat public voulu par Ségolène Royal ne semble pas bien amorcé. Après avoir un temps pensé à l'organiser face à la presse quotidienne régionale, la candidate annonce que le président du syndicat de la presse quotidienne régionale Michel Comboul a renoncé face à des pressions, ce qu'il nie.
C'est ensuite Canal+ qui renonce à organiser le débat public, invoquant l'égalité des temps de parole entre chacun des candidats. Et si Sarkozy se défend d'avoir exercé des pressions sur les chaînes de télévision pour empêcher la tenue du débat, comme soutient Royal, ses proches se seraient tout de même chargés d'intervenir auprès des dirigeants de l'audiovisuel.
En 2012, renversement des rôles: c'est François Hollande qui refuse de se plier à l'exigence de Nicolas Sarkozy d'organiser trois débats avant le second tour.