QU'EST-CE QUI MESURE 105 PAR 148 MILLIMÈTRES? Un bulletin de vote, comme on l'apprend dans un article que Le Parisien consacre à ce petit morceau de «papier 70 grammes offset blanc».
L'AFP, que reprend également LeFigaro.fr, précise que la fabrication des bulletins de vote est privatisée depuis 1993 même si elle doit répondre à des caractéristiques réglementées.
Néanmoins, l'Imprimerie nationale, qui détenait le monopole avant la réforme, «a remporté les appels d'offres dans 42 préfectures, soit 44% des bulletins de vote en France métropolitaine», explique François Guelton, directeur de la plate-forme graphique du Groupe Imprimerie nationale. Soit «à peu près 500 millions de bulletins de vote».
On apprend également que tous les candidats ne sont pas égaux face à l'impression. Une salariée, s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'affirme à l'AFP:
«On imprime beaucoup plus de bulletins pour certains candidats!»
Une pratique qui peut valoir un beau gâchis. En 2002 par exemple, des millions de bulletins «Lionel Jospin» avaient été imprimés, en prévision du second tour. Ils avaient évidemment dus être envoyés au pilon...
D'ailleurs, que fait-on des bulletins de vote dépouillés? Le site Vie-publique répond à la question:
«Une fois les opérations de dépouillement terminées et l’élection acquise, il appartient à la commune de transmettre, selon les cas, à la préfecture, la sous-préfecture ou au bureau centralisateur, en même temps que le procès-verbal, les bulletins qui ont été déclarés blancs ou nuls.
Tous les autres bulletins devront être détruits en présence des électeurs.
Néanmoins, en prévision d’une contestation et d’un contentieux devant le juge de l’élection, les bulletins ne sont pas immédiatement détruits.
Le juge pourrait, s’il l’estime nécessaire, consulter et recompter l’ensemble des bulletins afin de déterminer la violation ou non de la loi électorale.»