À QUOI RESSEMBLERA L'ÉCHIQUIER POLITIQUE au lendemain du premier tour? Quatre sondages ont été publiés en deux jours. Deux penchent à gauche, deux penchent à droite.
Pour les sondages BVA et CSA du 18 avril, François Hollande finit premier avec respectivement 29,5% et 29%, Nicolas Sarkozy second avec 27,5% et 25%. Dans les sondages Harris et Ifop du 17 avril, en revanche, c’est Nicolas Sarkozy qui arrive en tête au premier tour avec 28% et 27,5% contre François Hollande avec 27% et 26,5%.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord, ces différences ne sont pas nécessairement dues à la répartition des voix à gauche. On pourrait par exemple imaginer que François Hollande perde des voix au profit de Jean-Luc Mélenchon.
Seulement, lorsque l’on réalise le cumul de votes de gauche (Parti socialiste, Front de gauche, EELV, NPA et LO), on note que les scores varient de 43,5% (Harris) à 47,5% (CSA), an passant par 44,5% (Ifop) et 46,5% (BVA). Les variations se ne sont donc pas seulement expliquées par l'équilibre interne à chaque bord.
Pour expliquer ces différences, on peut se rabattre sur deux choses. D’une part les méthodes propres à chaque institut de sondage, ces derniers refusant de donner la teneur des «corrections» qu’ils apportent à leurs résultats. D’autre part, l’indécision des électeurs, une enquête réalisée par l’Ifop et le Cevipof montrant qu’une personne sur deux a changé d’avis au cours de ces six derniers mois. 35% des personnes interrogées ne sont d’ailleurs toujours pas sûres de celui ou celle pour qui elles vont voter.
Seule certitude, François Hollande l’emporte au second tour dans tous les cas de figure. Avec un écart allant tout de même de 6 (Harris)… à 16 points (CSA).