A DEUX SEMAINES DU PREMIER TOUR, LES PRINCIPAUX CANDIDATS A LA PRÉSIDENTIELLE RIVALISENT DE PROPOSITIONS AU SUJET DU PERMIS DE CONDUIRE. Dans son entretien au Journal du dimanche, Nicolas Sarkozy fait ainsi trois propositions: faire venir les auto-écoles dans les lycées pour apprendre le code aux jeunes afin que «tous les lycéens [quittent] l’école avec le code en poche», réduire le délai de passage maximal entre deux essais à un mois et offrir «la possibilité d’apprendre à conduire et de passer le permis» aux volontaires du service civique.
Une initiative que sa porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet a qualifiée dans un communiqué de «véritable coup de pouce pour la jeunesse».
La possibilité que Nicolas Sarkozy fasse des propositions sur le permis de conduire jeudi dernier lors de la présentation de son programme avait été évoquée, plusieurs pistes fuitant dans la presse, mais il s’était contenté de dire que c’était «un vrai sujet» car ce permis est «très cher, trop cher» et de promettre des propositions d’ici la fin de la campagne.
Samedi, François Hollande avait lui aussi proposé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) un «forfait» qui serait attribué aux jeunes volontaires pour le service civique afin de les aider à passer leur permis de conduire. Dans un communiqué publié dimanche après-midi, Laurianne Deniaud, responsable de la jeunesse dans la campagne du candidat socialiste, a elle attribué un «zéro de conduite» au président-candidat, voyant dans ses propositions une «surenchère» visant à masquer son bilan en la matière depuis 2007.
Comme le rappelle Le Monde, Marine Le Pen a elle aussi abordé le sujet à Lyon, samedi, en estimant qu’«il faudra exiger des filières d'études qui forment à des métiers qui utilisent la voiture de payer aux élèves leur permis de conduire car son prix est devenu insoutenable».
Selon des chiffres cités par l’AFP, le coût du permis de conduire varie de 1.500 à 3.000 euros et 1,35 million de personnes tentent de le passer chaque année, avec un taux de réussite de 57% et des délais d’attente qui peuvent aller jusqu’à six mois.