France / Politique

The Economist et «les promesses alarmantes» de la présidentielle française

Temps de lecture : 2 min

Capture d'écran du site de The Economist.
Capture d'écran du site de The Economist.

LA FRANCE N’EST PLUS SEULEMENT DANS LE DÉNI, ELLE S’ENFONCE, pour The Economist. Une semaine après avoir taxé la campagne présidentielle de «frivolité», l’hebdomadaire britannique rempile en s’en prenant cette fois directement aux propositions économiques faites par les candidats.

En ligne de mire: François Hollande et sa taxe à 75% sur les revenus dépassant un million d’euros, mais aussi Nicolas Sarkozy et son nouvel impôt sur les multinationales. «Tandis que la France entre dans les dernières semaines de la campagne présidentielle, les candidats rivalisent de promesses qui feront du mal au commerce», écrit l’auteur.

De tels outils renforceraient une situation déjà alarmante, explique The Economist. Selon le journal, certaines entreprises et familles d’entrepreneurs sont déjà en train de chercher une porte de sortie, et l’espoir de voir ces engagements s’évanouir ne changera rien:

«Certains entrepreneurs espèrent que la plupart de ces promesses onéreuses seront discrètement glissées sous le tapis une fois l’élection terminée. Mais beaucoup trouvent néanmoins cette campagne alarmante. Non seulement les hommes politiques français donnent l’impression de haïr le commerce, mais ils semblent aussi n’avoir aucune idée de la manière dont il fonctionne […] La politique française semble bloquée au siècle dernier.»

Du bashing? Quel bashing?

The Economist revient également sur les réactions suscitées par sa précédente couverture. L’auteur admet que sa critique acide n’a pas été du goût de tout le monde, en témoigne notamment la chronique de Michela Marzano dans Télérama. La philosophe y fustige un journal qui «a toujours défendu les potions mortifères qui ont conduit à la crise des subprimes en 2008».

L'hebdomadaire économique estime néanmoins que ses remarques ont reçu un écho plutôt positif de ce côté-ci de la Manche, du diagnostic «sévère mais juste» salué par Le Figaro aux commentaires de Serge July dans l’émission Mots Croisés.

En attendant les réactions vis-à-vis de cette nouvelle salve de remarques assassines, The Economist anticipe peut-être déjà sur la fin de la campagne, comme l'imagine Sandrine Issartel dans L’Est Républicain:

«Le magazine a sans doute d’ores et déjà préparé deux versions de sa une du 7 mai avec un détournement du Radeau de la méduse ou d’un Saint-Erasme éviscéré.»

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