LA POUSSÉE DE JEAN-LUC MÉLENCHON CONSTITUE-T-ELLE VRAIMENT UN DANGER POUR FRANÇOIS HOLLANDE? «Probablement pas», répond le politologue Gérard Grunberg, spécialiste du PS, qui consacre un article à cette question sur le site Telos. Il avance trois raisons:
- «L’écrasante majorité de ses électeurs s’apprête à voter
pour [François Hollande] au second tour de scrutin»
- «La montée de Jean-Luc Mélenchon ne s’effectue que très partiellement au détriment du candidat socialiste» et «correspond plutôt à une poussée générale de la gauche qui atteint un niveau jamais obtenu depuis la réélection de François Mitterrand en 1988, autour de 46%» au premier tour.
- «Jean-Luc Mélenchon sera conduit à faire voter en faveur du candidat socialiste au second tour» dans la perspective de l’élection d’un nombre significatif de députés «mélenchonistes».
Les sondages publiés depuis le 27 mars donnent en fait une fourchette de résultats assez large pour la gauche au premier tour, comprise entre 41% et 46,5%. François Hollande est donné entre 26% et 28,5%, Jean-Luc Mélenchon entre 11% et 15%, Eva Joly entre 2% et 3% et Philippe Poutou et Nathalie Arthaud autour de 0,5%.