NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS L'AFFAIRE CHRISTIAN VANNESTE. Alors qu'en février l'UMP mettait en route une procédure d'exclusion du député du Nord après ses propos sur «la légende de la déportation des homosexuels», Christian Vanneste affirme au blog du Monde.fr consacré au parti qu'il n'en est rien:
«Je suis toujours membre de l'UMP, et je n'ai pas été convoqué par les instances dirigeantes pour une demande d'explication. Quant à mes propos, il s'agissait d'une tempête dans un verre d'eau, une scène comique qui n'a eu comme effet que de démontrer la puissance du lobby homosexuel au sein de l'UMP.»
Début février, le député UMP avait développé lors d'une interview vidéo une théorie autour de «la fameuse légende de la déportation des homosexuels». D’abord passée inaperçue, la sortie a été repérée quelques jours plus tard par d’autres médias avant de provoquer la condamnation de nombreux cadres de l’UMP.
Beaucoup d'entre eux avaient choisi d'appeler sur Twitter à des sanctions contre leur collègue, et même à son exclusion du parti. Mercredi 15 février, le bureau politique de l'UMP a embrayé en décidant à l'unanimité d'engager une procédure d'exclusion.
Même le député Eric Ciotti, membre de la Droite populaire, mouvement plutôt conservateur sur les questions de société, y était allé de son tweet de condamnation:
«Propos honteux de Vanneste. J'ai demandé son exclusion de l'UMP en bureau politique.»
Contacté par LeMonde.fr, qui lui avait appris la procédure le visant, Christian Vanneste avait réaffirmé «qu'il n'y a pas eu de déportés homosexuels en France, en dehors des trois départements rattachés à l'Allemagne» tout en disant être prêt à «faire amende honorable» s’il se trompait. Il avait également déclaré:
«Je n'ai pas à revenir sur mes propos, je n'ai tenu aucun propos condamnable. Je pense que cette histoire est stupide.»
Le 22, Jean-François Copé avait annoncé au début de la réunion qui devait se prononcer sur son exclusion que Vanneste «renonçait à son investiture» et qu'il lui avait donné «sa parole d'homme qu'il allait quitter la politique».
Mais, contacté par le JDD, Christian Vanneste avait nié et s'était énervé contre cette déclaration, concluant d'un:
«Qu'ils aillent se faire foutre! Il y en a marre à la fin!».