Dominique Strauss-Kahn hors-jeu pour la présidentielle, Nicolas Sarkozy aurait dû faire la course en tête et être réélu facilement. Pourtant, le candidat de l’UMP se trouve distancé depuis des mois par son adversaire socialiste, après «une campagne désastreuse». Une situation comparable à celle de Mitt Romney, le candidat à l’investiture républicaine, qui peine à remporter une élection pour laquelle il partait favori, estime la journaliste américaine Heather Horn de The Atlantic.
«Sarkozy possède une capacité à être à côté de la plaque», écrit-elle. Menace de sortie de l’espace Schengen, déclarations alarmistes sur l’immigration, d’après la journaliste le président sortant «est désespéré. Si ses dernières tentatives pour mener le débat fonctionnent, cela signifie que la France l’est aussi».
Depuis quelques semaines, le candidat de l’UMP fait les frais d’un regain d’intérêt de la presse américaine pour la campagne française. Ainsi le New York Times, qui avait déjà qualifié sa campagne de «xénophobe», lui a trouvé une ressemblance avec Richard Nixon, tandis que le Wall Street Journal lui consacre un éditorial intitulé «Nicolas Le Pen».
Photo: Mitt Romney, à Boston le 6 mars 2012. REUTERS/Jessica Rinaldi