La journaliste Audrey Pulvar et son compagnon Arnaud Montebourg, ancien candidat à la primaire socialiste et député de Saône-et-Loire, se sont fait agresser le 28 février au soir, en sortant d'un restaurant parisien du 16e arrondissement.
Audrey Pulvar a immédiatement relaté les faits sur son compte Twitter, parlant d'un groupe d'une quinzaine de personnes âgées de 23 ans en moyenne, de jets de verres et de chants scandés par les agresseurs:
«Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris»
La journaliste précise ce mercredi matin sur les antennes de Radio France avoir été insultée: «négresse» pour elle, «babouches» pour Arnaud Montebourg, «dont on connaît les ascendances algériennes», rappelle Pulvar.
L'affaire suscite des réactions de soutien, notamment de Pierre Moscovici, mais aussi des sorties contestées à l'image d'un tweet d'Éric Normand, conseiller national de l'UMP, qualifié de «dérapage» par le Nouvel Observateur:
A la suite du tollé général, Eric Normand a condamné l'agression «avec la plus grande fermeté» sur son compte Twitter.
Ce mercredi matin sur Europe 1, Marine Le Pen a elle aussi condamné l'agression avant de qualifier de «très graves» les «accusations» d'Audrey Pulvar:
«Lorsqu'il y a eu des extrémistes, je les ai mis à la porte (...). Vous ne pouvez pas –avant même une enquête de police– dire qu'il s'agit de membres du FN.»
Il est à noter qu'Audrey Pulvar n'a pas accusé le Front national, même si Arnaud Montebourg a déclaré à l'AFP que «ça témoigne d'un climat de libération d'une parole raciste et à connotation fascisante dans le parti de Mme Le Pen».
Photo: Reuters
Article mis à jour le 29/02 avec la réaction d'Eric Normand condamnant l'agression.