Comment vont les candidats à la Présidentielle? Les réponses fournies au Quotidien du médecin sont tout d’abord une opportunité offerte à chacun(e) de parler de son corps voire de sa psyché.
A l’exception notable de Dominique de Villepin (République Solidaire) qui, sur ce sujet, reste coi sans véritablement dire pourquoi. A l’exception également de la candidate d’EELV, Eva Joly voyant assez mal ce qui, ayant trait à sa santé personnelle, pourrait être «utile à la qualité du débat présidentiel».
François Hollande ne répond pas directement. Mais fait il confie que pour obtenir le prêt nécessaire au financement de sa campagne électorale, il a dû «passer une visite médicale très complète, pour fournir toute garantie». L’octroi de ce financement (dont le montant n’est pas précisé) est donc ici un gage de bonne santé à venir. Il en va de même pour François Bayrou (MoDem) dont «les résultats sont bons».
Marine Le Pen (Front national) use de la métaphore métallique et génétique: «Je suis en titane, c'est de famille!». Avant de réviser à la baisse les qualités du métal dont les Titans sont faits: elle confesse «une sensibilité du dos avec des hernies discales traumatiques» et une tendance discrète tendance hypersomniaque («le soir, je suis souvent au lit à 21 heures» avec si possible des nuits de neuf heures d’horloge.
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) joue comme souvent au plus fin pour ne pas répondre: «Mon médecin se félicite de ses performances : je suis en parfait état de santé.» Quant à Corinne Lepage (Cap21) défenseure de l’environnement, elle est «pré-asthmatique» et se doit de veiller sur sa voix dans la campagne. La prévention est alimentaire: bannissement de «l'alcool, des féculents, du sucre et des graisses.»
Reste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) qui s’allonge à l’aube «pour effectuer trente pompes tous les matins au réveil» et fait une croix sur les boissons alcooliques. Nathalie Arthaud (LO) «se porte bien». Sans plus. Quant à Philipe Poutou (NPA), il préfère aux faits le commentaire populaire: «Cela me fait penser que l'espérance de vie des salariés est de sept ans inférieure à celle des classes supérieures et qu'il faut que j'aille me faire faire un bilan chez mon médecin. Entre l'usine et la campagne, il faudra que je trouve encore le temps!»
Et Nicolas Sarkozy? «Je me suis toujours tenu à une hygiène de vie assez stricte, je ne sors pas le soir, je ne bois pas, je ne fume pas même si j'ai une faiblesse pour le cigare de temps en temps», avoue-t-il.
Jean-Yves Nau