Ce live est terminé: vous retrouverez dans les heures et jours à venir des analyses du discours et de la campagne socialiste sur Slate.
16h40. Le discours, qui aura duré 1h25, se conclut sur un «Le changement j'y suis prêt. Vive la République et vive la France», puis sur une Marseillaise.
16h37. Hollande copie le discours d'investiture de Kennedy, le 20 janvier 1961, en promettant un pays où le citoyen ne se demandera pas «ce que la République peut faire pour lui, mais ce qu'il peut faire pour la République». Une formule qui n'est pas sans rappeler celle de... Nicolas Sarkozy le 14 janvier 2007: «Arrêtons de nous demander ce que la France fait pour nous, et réfléchissons à ce que nous avons à faire pour notre pays.»
16h35. Retour à l'histoire: Hollande défend son «rêve français» et promet de renouer avec le «récit républicain», et cite en exemple le programme du Conseil national de la résistance (que défend un de ses soutiens, Stéphane Hessel) et mai 68 (dont Nicolas Sarkozy avait promis de liquider l'héritage).
16h30. Le candidat passe aux questions d'éducation et de jeunesse, et évoque sa promesse de recréer 60.000 postes dans l'Education nationale (qui a donné lieu à un couac) et le contrat de génération. «Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012? Je demande à être jugé sur ce seul engagement, cette seule promesse», lance-t-il.
16h25. Référence historique significative: François Hollande ouvre la dernière partie de son discours sous le patronage, non de François Mitterrand, mais de Pierre Mendès France. C'est à dire de la figure de la «rigueur» de gauche plutôt que des promesses de 1981.
16h22. Abordant les questions culturelles, François Hollande a estimé que la loi Hadopi était «inadaptée», mais qu'elle ne sera pas simplement supprimée mais «remplacée» car il faut selon lui un «cadre» pour préserver la création culturelle. Une idée qu'il avait déjà esquissée cette semaine lors d'un discours à Nantes.
16h20. On est passé à des propositions sur le plan social et sociétal, toujours sous le signe de «l'égalité». Le candidat a notamment promis un encadrement des loyers excessifs, une lutte contre les déserts médicaux, un conditionnement des allègements de charges sociales à l'égalité salariale hommes-femmes...
16h10. Sur le plan historique, le discours du candidat Hollande se distingue de celui du candidat Sarkozy de 2007. Le second jouait «l'ouverture» en citant Jaurès et Blum; le dirigeant socialiste a lui scandé, sous le signe de «l'égalité», une liste de grandes dates de l'histoire de la gauche: abolition des privilèges de 1789, révolution de 1848, IIIe République, création de la Sécurité sociale en 1945 (époque où De Gaulle était au pouvoir, mais les socialistes au gouvernement), élection de Mitterrand en 1981, création de la CMU et de l'APA en 1997...
Il a également cité comme exemple de méritocratie républicaine Albert Camus, tentant de récupérer celui dont Nicolas Sarkozy disait en 2007: «Pourquoi la gauche n'entend-elle plus la voix de Camus?»
16h05. Le candidat a dressé la liste de ses propositions économiques, qui étaient déjà connues: création d'une banque publique d'investissement, passage de la part nucléaire de production d'énergie de 75% à 50%, création d'un nouveau livret d'épargne pour financer les PME...
Lire l'article de Gérard Horny: «Etonnez-nous, François Hollande!»
16h. Le candidat a consacré les dix dernières minutes de son discours aux solutions à la crise financière européenne, promettant notamment une séparation des activités de banque de dépôt et de banque d'investissement, un encadrement des bonus et stock-options, une taxe sur les transactions financières (à disntinguer selon lui de celle que veut instaurer le gouvernement, simple réintroduction de «l'impôt de Bourse») et un nouveau pacte avec l'Allemagne début 2013.
15h50. Quand François Hollande a annoncé qu'il allait parler de son «véritable adversaire», on aurait pu croire qu'il mentionnerait enfin le nom de Nicolas Sarkozy. Perdu: il n'a «pas de nom, pas de visage, pas de parti», c'est «le monde de la finance». Presque du Mitterrand 1971 dans le texte:
«Le véritable ennemi, j'allai dire le seul, parce que tout passe par chez lui, [...] c'est le monopole! Terme extensif... pour signifier toutes les puissances de l'argent.»
15h45. L'un de nos lecteurs, Pascal Thomas, n'est pas convaincu sur Facebook par les propositions institutionnelles du candidat: «Vote des étrangers... je suis français donc c'est un abandon partiel de mes droits, plus de proportionnelle... c'est un cadeau aux verts ou au FN, non cumul... il sait de quoi il parle c'est un grand pratiquant [François Hollande est à la fois député et président du conseil général de Corrèze, ndlr]».
15h40. Petit cours d'histoire politique. Pour contrer les critiques sur son manque d'expérience ministérielle, le candidat fait allusion à François Mitterrand (à qui, à l'inverse, on reprochait selon lui «d'avoir été onze fois ministre» sous la IVe République) et à Clémenceau (qui n'est devenu ministre qu'à 65 ans: «Je n'attendrai pas jusque-là»). Il rappelle ensuite qu'il a vécu l'élimination du 21 avril 2002 et attaque avec virulence le FN, affirmant qu'il ne laissera pas ouvriers et employés «aller vers lui». Puis évoque le 10 mai 1981: «L'alternance, enfin, le bonheur de la victoire!». Son objectif: «Renouer le fil» avec les précédentes victoires et «gagner le droit de présider la France».
15h35. Lors de son discours d'entrée en campagne du 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait rendu hommage à plusieurs figures de la Résistance: Jean Moulin, Guy Môquet, Georges Mandel... François Hollande fait lui référence à un épisode de l'histoire de son département, la Corrèze: les 99 pendus de Tulle de juin 1944.
15h31. «La gauche, je l'ai dirigée de 1997 à 2002 avec Lionel Jospin», lance le candidat. Une réponse implicite à ceux qui lui reprochent son absence d'expérience ministérielle.
15h28. On passe à la partie plus personnelle du discours. François Hollande rend hommage à ses parents, notamment son père malgré ses idées «contraires» aux siennes (il a été deux fois candidat aux municipales à Rouen sur une liste d'extrême droite).
15h26. Les dix premières minutes du discours constituent une attaque en règle du bilan du quinquennat, sans jamais mentionner le nom du chef de l'Etat. Sans les citer nommément, François Hollande a ainsi fait allusion aux affaires judiciaires récentes, comme celle des «fadettes».
15h24. Le candidat liste rapidement ses promesses sur le plan institutionnel: introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives, vote des étrangers (thème sur lequel le PS a récemment ranimé une proposition de loi de l'époque Jospin) ou encore non-cumul des mandats sur les parlementaires. Un thème sur lequel il s'était pourtant accroché avec ses concurrents durant la primaire.
15h17. Hollande expose sa conception de la présidence en République en attaquant en creux Nicolas Sarkozy: il estime que le président doit préserver l'«intégrité» de la République ou veiller à préserver l'indépendance des patrons de l'audiovisuel public ou la «laïcité», principe dont il promet qu'il sera inscrit dans la Constitution. A noter une référence à François Mitterrand via la mention des «puissances de l'argent», comme lors du célèbre discours d'Epinay.
15h15. «Je suis venu vous parler de la France, et donc de la République. Je suis venu vous parler de la France qui souffre, mais aussi qui espère», attaque le candidat en ouverture de son discours.
François Hollande doit prononcer un important discours de campagne au Bourget (Seine-Saint-Denis) ce dimanche 22 janvier à 15h15. Slate.fr vous fera vivre en direct les principales déclarations du candidat socialiste à la présidentielle. N'hésitez pas de votre côté à les commenter en-dessous de l'article, sur notre page Facebook ou sur Twitter en mentionnant les comptes @slatefr et @slate2012.