McDonald's recrute les grands-parents de certains de ses jeunes employés pour sauver l'Europe. Non, ceci n'est pas un titre du Gorafi, mais le sujet d'un article du très sérieux Financial Times.
Le quotidien de la City rapporte les inquiétudes du géant de la restauration américain quant à la marginalisation des jeunes et des vieux sur le marché du travail en Europe. David Fairhust, chef des ressources humaines de McDonald's sur le vieux continent, explique au Financial Times:
«La main d'œuvre se réduit aux deux extrémités du spectre. Il n'y a pas assez de jeunes qui arrivent sur le marché du travail et trop de vieux qui le quittent.»
Si nous sommes plus habitués aux messages alarmistes sur le manque de travail (le taux de chômage de l'Union européenne est de 10,8% et celui des jeunes de 23,4%), Fairhurst estime que c'est un manque de travailleurs qui pourrait bientôt affecter la croissance. Selon la Commission européenne, le rythme actuel de hausse du nombre d'emplois d'environ 1% par an prendra fin d'ici 2019, et devrait ensuite décliner de 0,5% par an.
Comme le souligne le site économique Quartz, la baisse du taux de natalité dans beaucoup de pays, surtout du sud de l'Europe, combinée à une espérance de vie toujours plus longue «signifie à la fois une main d'œuvre moins importante et une pression accrue sur les filets de sécurité sociale qui fournissent des fonds et des services aux retraités».
McDonald's a donc décidé de s'attaquer au problème en lançant des campagne en Suède et en Italie pour vanter les vertus des jeunes travailleurs et encourager les autres entreprises à les embaucher. En Allemagne, où trois quarts de ses employés ont moins de 30 ans, l'entreprise a embauché des grands-parents pour travailler aux côtés de leurs petits enfants.
Quartz souligne qu'il y a encore de la marge en ce qui concerne l'emploi des personnes plus âgées en Europe continentale, où leur taux d'activité est encore bien moins élevé qu'au Royaume-Uni, comme on peut le voir sur ce graphique réalisé par le site: