Il y a encore des pays où les habitants rêvent de la monnaie commune européenne. Enfin, surtout parmi les pays baltes.
L'Estonie a rejoint la zone euro en 2011, tandis que la Lettonie va en devenir le 18e membre mercredi 1er janvier 2014, un changement appréhendé par la population qui craint notamment une flambée des prix. La Lituanie semble bien partie pour en faire de même en 2015... et pourrait bien être le dernier pays dans à rejoindre l'union monétaire pour un bout de temps, selon le Financial Times:
«A part le Royaume-Uni et le Danemark qui ont obtenu un “désengagement” formel il y a deux décennies, tous les membres de l'Union européenne sont tenus par traité de rejoindre la monnaie unique. La Suède, qui reste en dehors malgré cette obligation, vit actuellement “dans le péché”, selon l'expression d'un haut responsable européen, en violant intentionnellement des critères techniques autour de l'indépendance de la banque centrale requis pour rejoindre [la zone euro].
A part la Lituanie, aucun autre pays non-membre de la zone euro mais tenu de la rejoindre n'a encore effectué le premier pas vers une adhésion: rejoindre le mécanisme de taux de change [MCE] qui fixe des limites d'échange pour les monnaies qui se préparent à rejoindre l'euro. Plus de huit ans se sont écoulés entre le moment où la Lettonie a rejoint le MCE et celui où elle est devenue membre de la zone euro, ce qui veut dire que le prochain nouveau membre pourrait arriver dans au moins dix ans.»
L'enthousiasme en Pologne, le prochain candidat logique, semble au mieux tiède. Le président de la République tchèque affirme que l'adhésion de son pays attendra au moins cinq ans. D'un autre côté, comme le souligne mon ancien collègue Blake Hounshell, les prédictions autour d'une «Grexit» (le nom donné au scénario dans lequel la Grèce aurait renoncé à l'euro à la suite de l'effondrement économique du pays) ne sont pas réalisées.
Il semble plus probable que la zone euro reste à 19 membre dans le futur proche.
Joshua Keating
Traduit et adapté par G.F.