Le rappeur américain Coolio, à qui l’on doit notamment le mythique Gangsta’s Paradise, s’apprête à vendre les droits de ses 123 titres pour… financer sa collection de livres de cuisine.
Comme l’explique le Guardian, Coolio a sorti huit albums en dix-neuf ans de carrière. S'il n’a eu aucun tube depuis quinze ans, il touche toujours des royalties considérables sur ses anciens singles; selon le journal britannique, ses hits des années 1990 lui rapporteraient 23.227 dollars par an (plus de 17.300 euros).
Profitant de cette sécurité financière, le rappeur a opéré ces dernières années une étonnante reconversion professionnelle, à laquelle il semble désormais prêt à se consacrer corps et âme. À 50 ans, Coolio n’est plus un musicien, c’est un chef cuisinier. Alors que de nombreuses célébrités ouvrent des restaurants dans la cuisine desquels elle ne mettent jamais les pieds, profitant de leur image de marque pour vendre des menus, Coolio a eu une initiative autrement plus originale: il s’est lancé dans la réalisation d’une websérie culinaire, Cookin’with Coolio, dans laquelle il détaille ses recettes «ghetto gourmet».
Le projet a rapidement donné naissance à un livre de cuisine, dont le Village Voice avait extrait à l’époque les dix meilleures citations. On retiendra notamment «Tout ce que je cuisine est meilleur que les seins de ta mère» ou encore «Laisse les œufs cuire 15 minutes dans l’eau bouillante comme une Suédoise sexy dans un sauna naturel».
C’est donc cette belle aventure qu’il aurait l’intention de poursuivre grâce à la vente de ses droits d’auteur. Celle-ci se tiendra le 28 août et pour Sean Peace, PDG du Royalty Exchange, cité par le Guardian, il s’agit d’une «opportunité rare et excitante pour quelqu’un qui chercherait à faire un investissement alternatif dans les droits d’auteurs musicaux».
Poursuivi pour violence domestique, Coolio ne se souvenait plus de nom de son avocate lorsqu’il s’est présenté au juge le 13 août, ce qui risquerait de décaler le début de son procès, sensé avoir lieu dans les prochaines semaines. Quoi qu’il en soit, il nie un quelconque lien entre ses démêlés judiciaires et la vente de ses royalties, uniquement destinée à financer sa carrière dans l’édition culinaire.