Certaines habitudes ne trompent pas: en écrivant le titre du présent article, on a initialement orthographié «orc» le mammifère marin qui nous intéresse aujourd'hui, probablement parce qu'on parle plus fréquemment ici de créatures d'heroic-fantasy que de gros poiscaille pour Marineland.

Connaissant notre appétit pour les films de monstres aquatiques –on ne s'est toujours pas remis du trailer de Beneath– et sachant que le film du jour, Blackfish, a été décrit par Variety comme «un fascinant thriller psychologique», d'aucuns pourraient s'attendre à une version modernisée du fameux Orca avec Charlotte Rampling, fascinante réponse aux Dents de la Mer de Spielberg.
Il n'en est rien puisque Blackfish, signé Gabriela Cowperthwaite, est en réalité un documentaire.
Le sujet du film, c'est le destin atypique de l'orque Tilikum, responsable de la mort de trois personnes dont une entraîneuse du parc Seaworld où il officiait pour le plus grand bonheur des touristes. Le film, qui emprunte visiblement aux classiques du genre «criminel» avec une baleine en lieu et place d'un serial killer, semble s'appuyer sur une théorie passionnante: les orques en captivité, en tout cas celui-ci, développent au fil des années une psychose qui fait d'eux de véritables bombes à retardement.
Produit par CNN Films, Blackfish a été présenté pour la première fois au festival de Sundance en janvier dernier, et connaîtra une sortie salle –limitée– outre-Atlantique le 19 juillet prochain. En France, on le verrait bien sortir dans un hypothétique coffret collector de De Rouille et d'Os, ou, à la rigueur, diffusé lors d'une soirée théma sur Arte.
Alexandre Hervaud