L'été dernier, Slate vous avait proposé un tour de France des films de vacances, de Tati à Podalydès en passant par Rohmer. Cette année, nous avons cassé notre tirelire pour vous offrir un tour du monde en vingt-et-une destinations, autant de films et quelques bons conseils de vacances au passage. Quinzième épisode en Australie avec Pique-nique à Hanging Rock, de Peter Weir (1975).
L’histoire
Une classe de jeunes filles quitte son école le temps d’une journée ensoleillée à Hanging Rock, ancien lieu de culte aborigène. Quatre d’entre elles décident de s’aventurer sur le rocher, et dans ses cavités mystérieuses. L’une est prise d’une crise de panique et redescend, mais les trois autres, plus téméraires, continuent à grimper, jusqu’à ce qu’elles disparaissent.
Le lieu
Hanging Rock, dans l’Etat de Victoria en Australie.
Ce que j’en pense
Peter Weir, le réalisateur australien du Cercle des poètes disparus, réalise avec Pique-nique à Hanging Rock plus qu’un film, une expérience romantique et sauvage. Le réalisateur joue une partition perverse avec ses actrices, images immaculées de la virginité qu’il pose dans un tableau victorien pourri par la morale. Le rocher priapique, qui surplombe le déjeuner sur l’herbe, est l’image du vice, attirant et dangereux, face aux jeunes filles en fleurs aussi angéliques que possible. Avec Pique-nique à Hanging Rock, Peter Weir a placé l’Australie sur la carte du cinéma mondial, et donné à Sofia Coppola son influence première pour Virgin suicides.
La réplique qui donne l’ambiance des vacances
«Miranda est un ange de Boticelli.»
Le conseil
Dans la torpeur d’une belle journée d’été, évitez de vous aventurer dans les méandres du vice, préférez un tranquille déjeuner entre copines.
A.L.