Comment ça va, la France déconfinée? On s'éclate?
Quand le gouvernement joue avec les acquis sociaux.
Eh oui, c'est enfin la fin des quarts de finale! On a cru qu'on n'y arriverait jamais.
Pour rappel, Mallory est déjà qualifié, il reste donc à départager Adrien, David et Martin. Ce dernier n'a décroché aucun pass pour l'instant, il devra donc effectuer une remontada pour récupérer les deux derniers pass –mais on y croit moyen.
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Première épreuve
La première épreuve de la semaine accueille deux chefs iconoclastes, Gaggan Anand et David Muñoz, qui ont tous les deux des coupes de joueurs de Ligue 1 et «qui ont cassé les codes de la dégustation» –un peu comme Stéphane quand il s'est assis pour manger des pithiviers.
Ça se voit tout de suite que c'est des gros rebelles, parce qu'ils ont respectivement un man bun et un piercing. D'ailleurs, la voix off appuie un peu plus le propos en décrivant le chef Muñoz comme «ce chef au look punk» (comprendre: il a un piercing).
On découvre d'abord la cuisine de Gaggan Anand, qui puise son inspiration dans les dessins qu'on faisait dans nos agendas Diddl en 4e:
Big bisous bien baveux belle brune!!!
Pendant la démonstration, Gaggan demande aux candidats et aux chefs de lécher leur assiette pour goûter le plat. Autant vous dire qu'on va faire des cauchemars pendant cinq jours avec ces conneries.
Nous quand on se résout au célibat prolongé.
Puis c'est au tour de David Muñoz de présenter sa cuisine, et ça démarre avec une séquence nettoyage de mains à laquelle on peut bien s'identifier.
Son concept à lui: servir le plat directement dans la main des client·es. Sa recette a l'air délicieuse, mais on se dit qu'elle serait encore meilleure –attention, idée radicale– dans une assiette. On sait, on est un peu vieux jeu.
On est comme Hélène Darroze, on veut juste un bon plat dans une bonne assiette, quoi.
Le défi pour les candidats sera de trouver un style de dégustation original. Mais attention, il faudra qu'ils soient innovants sur les goûts ET sur la dégustation –donc pas moyen de servir des coquillettes au beurre par terre.
Franchement, si ça c'est pas une épreuve pile pour Adrien, on ne sait pas ce qu'il lui faut. D'ailleurs...
Personne:
Absolument personne:
Adrien:
Après le «pithibab» et le sandwich merguez, Adrien reste déterminé à faire des versions chères et prétentieuses de plats bons et populaires.
Toujours possédé par l'esprit de Khaleesi, Adrien met accidentellement le feu à son plan de travail. Et comme Daenerys quand elle crame des villages entiers peuplés d'innocents, il n'en a rien à foutre.
On a compris, t'es trop un ouf.
Du côté de David, c'est pas mieux: «Je vais leur faire manger un sandwich à la paille.» HAHAHAHAHAHAHA.
On sent qu'on va arriver à Martin et que son astuce pour révolutionner la dégustation, ça va être: «Moi, je vais placer la fourchette à DROITE de l'assiette, eh ouais les mecs.»
En tout cas, Etchebest croit en son poulain, puisqu'il nous annonce que «Martin est remonté à bloc». Ce dernier étant le candidat le moins aventureux de l'histoire, on redoute le pire. Genre: «Alors je vais faire un gratin dauphinois qu'il faudra manger à même le plat à gratin, ça va être dingue.»
«Alors je vais servir des Chocapic, mais dans une assiette, ça va décoiffer.»
Ouh attention, il nous sort du gingembre!!! On sent que Martin veut se dépasser, que le génie créatif l'envahit. Et on découvre enfin son idée révolutionnaire: il va servir… des petits fours Picard.
Vraiment le genre de bouchées qui sont uniquement bonnes parce qu'on a joué des coudes pendant cinq minutes pour accéder au buffet de l'open bar.
Mais ce n'est pas tout, Martin dévoile un plan de génie:
«La mise en scène, c'est que je vais les asseoir dans des transats...»
«...Que je vais leur mettre un casque avec des bruits de mer sur les oreilles...»
«...Et je vais leur bander les yeux.»
Ok papi. Comme dirait Bianca Del Rio, «hope you're packed».
«Martin, il n'a jamais été aussi près de la sortie et il est de plus en plus confiant»: oui, ça s'appelle le déni, Philippe.
Dégustation
C'est Martin qui ~passe à la casserole~ en premier, et malgré tous ses efforts de mise en scène, les deux chefs trouvent que c'est «pas très original».
Muñoz dit même qu'il voulait qu'on lui fasse boire de l'eau de mer, donc ils sont vraiment à un autre niveau de perché, quand même. On est dans «Top Chef», hein, pas dans «Koh Lanta». «Moi yauré aimé qu'on me noie et que ye boive la tasse, c'est ça la mer!»
Bon, l'avantage, c'est que Martin est content malgré tout: il ne fait que perdre, mais son voyage spirituel vers moins de balais dans le cul se passe très bien.
C'est ensuite au tour de David. Comme prévu, ses pailles en brick ne fonctionnent pas au top. En même temps, il fallait s'y attendre, déjà les pailles en carton pour l'environnement, personne n'arrive à aspirer quoi que ce soit avec. Mais les deux chefs apprécient malgré tout son jambon-beurre reconstitué, et c'est vrai que ça a l'air très bon.
Enfin, le plat d'Adrien arrive. Gaggan adore, mais Muñoz a l'air très circonspect.
Nous quand on reçoit un mail «Rappel: voyage à Naples prévu dans 3 jours».
On adore son énergie hyper récalcitrante, et il faut avouer que c'est rafraîchissant de voir un chef qui ne s'extasie pas devant les créations d'Adrien dès les premières secondes. Parce que nous aussi, si tu nous sers deux moitiés de saucisses évidées dans une boîte à bijoux, on dit non.
Mais bon, le candidat est instoppable sur cette épreuve clairement faite sur-mesure pour lui, et c'est lui qui l'emporte. Martin, on te dit bon courage.
Deuxième épreuve
On retrouve donc Martin et David pour la dernière épreuve des quarts de finale, qui sera jugée par Jessica Préalpato. Une FEMME!!! Dites-donc, c'est vraiment la saison de l'audace! C'est la meilleure pâtissière du monde et elle a un accent du Sud, donc on l'aime tout de suite.
Le thème de l'épreuve est la tarte aux fruits, qu'il va falloir travailler «façon desseralité». Douze heures plus tard, on n'a toujours pas compris ce que ça voulait dire, mais Jessica Préalpato explique aux candidats qu'il va falloir éviter le sucre et «tout ce qui est crème, crème pâtissière, tout ce qui est crémeux». Zéro plaisir, en gros.
Martin a l'air ultra motivé et nous dit qu'il va partir en «freestyle total, totale impro». Pour rappel, le truc le plus «freestyle» qu'il ait fait dans cette émission, c'est une gelée végétale en forme de ravioli. On a un peu peur, mais on croit en lui.
Etchebest est lui aussi gonflé à bloc. On n'a pas vu une telle énergie chaotique depuis la bande-annonce de Cats. Il frappe sur le crâne de Martin pour le motiver (est-ce qu'on peut arrêter de taper les gens pour les soutenir, svp?) et nous dit qu'il «y a une espèce d'énergie créative génialissime». On dirait nous quand on s'est mis à faire des fresques en céramique avec nos antidépresseurs pendant le confinement.
Quand t'as une conversation sans masque à moins d'un mètre de distance.
Passons à David, qui pense déjà avoir gagné et nous informe que «cette épreuve, si elle est pas pour [lui, il sait] pas pour qui elle est». Bah pour Martin, peut-être???
Ce mec cache une noirceur insoupçonnée. C'est Keyser Söze en fait.
Le candidat se lance dans une «tarte déstructurée», une idée super originale. Avec des pommes et des coings caramélisés en forme de rosace. Carrément révolutionnaire.
Hélène Darroze et lui s'imaginent déjà en demi-finale. Darroze se prend même pour Madame Irma et prédit que son dessert sera gagnant.
Alors va falloir qu'elle rende son diplôme de voyante, parce que bon.
Quant à David, il nous assure qu'il «sent les portes de la demi-finale s'ouvrir». Marie Laveau peut pas test.
On passe à la dégustation, et Etchebest est visiblement toujours sous amphét'. On aimerait vraiment vraiment pas jouer à Pictionary avec lui.
Par pitié, est-ce que quelqu'un peut lui donner un sédatif?
Martin est tout aussi survolté et répète «ça va payer ça va payer ça va payer ça va payer». On leur a tous donné du speed avant l'épreuve ou quoi? On dirait l'épisode de Mad Men où Ken se met à faire des claquettes.
Et telle Madison Montgomery dans American Horror Story, Martin revient d'entre les morts et l'emporte! Yesss!!!!!! Il était temps.
David a l'air complètement dégouté.
Quand t'as fait deux Carrefour Market et trois Franprix et que t'as toujours pas trouvé de lingettes désinfectantes.
Hélène Darroze aussi. «Les bras m'en tombent. Mon monde s'écroule», nous dit-elle, atterrée. Meuf, attends le 17 mars, tu vas voir c'que tu vas voir.
Martin et David vont devoir s'affronter lors d'une dernière épreuve, qui sera également jugée par Jessica Préalpato: un riz au lait en trente minutes.
Comme toutes les plus belles épreuves sportives, on se dit que ça va se jouer au mental: après son premier pass, Martin est à fond, galvanisé par la victoire.
Nous à chaque fois qu'on soulève notre masque pour boire une gorgée de bière.
David, lui, est complètement démoralisé. Déjà que dans l'épreuve précédente, il imaginait taper sur Martin avec un rouleau à pâtisserie, on ne sait pas trop ce qu'il va nous faire ce coup-ci. «Martin, je vais l'abattre aujourd'hui», nous promet-il.
David, c'est Sauron en fait.
Après cette minute Patrick Bateman, David redevient poète et nous raconte que pour sa recette, il va suivre «son instinct, l'instinct du cœur». Pour gagner avec la cheffe qui n'aime pas le sucre, il fait un riz au lait avec trois cuillères de miel, du caramel, «du sucre, du beurre et de la crème!». C'est comme quand t'as un pote qui mange pas épicé qui vient dîner et que tu lui prépares du sichuanais.
De son côté, Martin pense à Fleur. Nous aussi on pense à Fleur, elle avait l'air trop cool, Fleur. Le riz au lait du candidat a, selon ses dires, «un côté rassurant», donc c'est celui qu'on a envie de manger.
Et c'est l'heure de la dernière dégustation.
Hélène carbonise la cheffe Préalpato du regard, heureusement que Stéphane leur a dit de rester neutres.
Quand ton voisin d'en face a invité quarante personnes à faire la teuf.
Jessica Préalpato dit que le riz au lait de Martin est très bon et très peu sucré, et que celui de David aussi, même si «le caramel est en trop». Et c'est donc… David qui gagne???
On est contentes pour Hélène qui accède enfin à la demi-finale, mais très tristes pour Martin. Heureusement, son discours de fin est trop choupi et fair-play, comme lui.
Alors que tous les autres candidats nous ont tapé des cacas nerveux à un moment ou un autre de ces quarts de finale, Martin, qui était pourtant celui le plus en difficulté, est toujours resté positif, motivé et n'a jamais sorti de conneries puériles du genre «il m'a volé mon pass!».
Depuis le début de la compétition, Martin a été l'un de nos chouchous pour son calme et son absence d'ego –des qualités très rafraîchissantes dans une compétition ultra testostéronée comme «Top Chef». Il va nous manquer.
En parlant d'ego et de testostérone, la semaine prochaine, on nous promet un combat de coqs entre les candidats. On n'a pas hâte. Notre nouveau poulain est Mallory, ne serait-ce que parce qu'Adrien et David prennent un peu trop la confiance.
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En vrac
– Vous vous souvenez de Justine? Elle nous manque. Diego aussi d'ailleurs, et on est les premières surprises.
– Muñoz qui dit «it's oriyinal», c'est mieux que de l'ASMR.
– Hélène Darroze: «Ça ne m'est jamais arrivé de déguster une assiette en la léchant.» Bah nous on fait ça tous les dimanche soir avec nos coquillettes et tu sais pas ce que tu rates!
– Pour manger une assiette en la léchant, faut quand même pas avoir un gros pif.
– Entendu seulement à «Top Chef»: «Je viendrai mettre un caca chapelure-oignon frit.» Comme quoi, quand on leur suggérait de faire une sauce caca, on était visionnaires.
– David et son jambon beurre: «En même temps ils sont en France, donc on va leur faire découvrir la gastronomie française.» Bah heureusement pour toi qu'ils ne sont pas végétariens et qu'ils mangent du porc, hein.
– Wow la pomme Redlove, putain y a pas ça à Franprix:
– Adrien: «C'est régressif, c'est moderne, extrêmement moderne» –la coupe de cheveux qu'on s'est faite toute seule pendant le confinement.
– Quand tu penses que tu vas re-pécho un jour:
– David: «Je suis à bout de fatigue, je suis à bout de nerfs, j'en peux plus, je suis exténué.» On dirait nous après avoir marché 150 mètres.
– On veut être enterrées dans la crème au goût de pâte de Martin.
– «Je suis arrivé en colère, je repars, je suis apaisé», nous dit Martin. «Top Chef», plus efficace qu'une psychothérapie.
– Michel n'était même pas là cette semaine, on a cuisiné un cassoulet en son honneur en attendant son retour. Bisous Michou.
– David nous explique qu'il transforme «quelque chose de solide en quelque chose de liquide». Nous aussi on a fait ça une fois, en buvant l'eau du robinet en Turquie.