On dit souvent des néo-ruraux qu'ils font leur retour à la terre, comme un retour aux sources. Mais leurs racines sont urbaines, leurs pieds ont touché l'asphalte avant l'humus et il s'agit en fait d'un aller simple. Pas si simple d'ailleurs, car c'est un autre mode de vie que voilà, avec une autre définition de l'espace, du temps, du confort, de l'amour, des relations humaines. Pour ceux des villes, la campagne est un voyage, un paysan dépaysement. Un aller pour la terre est le journal intime du néo-rural inconnu en quête de transition.
L'avis de Slate Audio
Dans Un aller pour la terre, podcast autoproduit publié (presque exclusivement) sur son site personnel, Clément Osé tient un genre de journal de bord de sa prise de conscience écologique et humaine. Au fil des dix épisodes, il y fait, d'une voix un peu monocorde et avec un style littéraire puissant, le récit de son ras-le-bol de la vie toute tracée qui lui semblait imposée et de sa quête de sens à travers la vie en communauté, l'autosuffisance et la vie à la campagne. «C'était une quête d'absolu, de vrai, de palpable, de cohérence, sobriété, peut-être même de virilité. Une quête quoi. Un néo-rural était né», dit-il dans le «pitre 1» (comprenez «le premier épisode») de cette pépite sonore bouleversante au style qui peut décontenancer au premier abord, mais qui mérite d'être écoutée jusqu'au bout pour ce qu'elle raconte de notre société et d'un mal-être de la génération Y.
Le podcast, les textes et les photos de Clément Osé sont à retrouver sur son site.
Quitter la ville, fuir les bureaux, les jobs à la con et les loyers c’était décidé mais il lui restait maintenant à se pencher sur ce qui venait après.