23.400: c'est le nombre de sages-femmes en France en 2021. Presque exclusivement féminine –moins de 3% d'hommes–, la profession attire de plus en plus de candidates désireuses d'accompagner les femmes tout au long de leur parcours procréatif, et pas uniquement au moment de l'accouchement.
Récemment autorisées à prescrire certains médicaments, ces professionnelles de santé assurent également un suivi médical important à l'heure où le nombre de gynécologues baisse dangereusement, faisant de certaines régions de France de véritables déserts médicaux. Pour mieux comprendre les prérogatives des sages-femmes, Slate Audio a sélectionné quatre podcasts qui leur donnent la parole.
- Travail soigné, «Pia, sage-femme: “Mon métier et l'hôpital sont indispensables à mon équilibre”»
Entre consultations de suivi de grossesse, échographies et salle de naissance, les journées de Pia, sage-femme à l'hôpital Foch de Suresnes (92), sont bien remplies. Hervé Hauboldt de Travail soigné la rencontre sur son lieu de travail pour donner à entendre le quotidien de cette soignante qui a à cœur de bien faire son métier, tout en s'imposant une certaine distance émotionnelle avec ses patientes.
- Tout sur Elles, «Qu'est-ce qu'une sage-femme?»
«Elles assurent 82% des naissances en France. Tout homme, toute femme, est passé entre les mains d'une sage-femme.» Anna Roy –qui est peut-être la sage-femme la plus célèbre de France grâce à sa chronique télévisée et à sa présence sur les réseaux sociaux– lève le voile sur son métier au micro de son podcast. Sa parole est entrecoupée des témoignages d'un confrère et de deux consœurs qui font part de leur vision du métier dans des messages vocaux.
- Post-Scriptum, «Chère future maman»
Les journalistes Charlie Dupiot et Alice Millot tendent le micro à trois jeunes mères qui racontent la naissance de leur bébé et à Martine, sage-femme en maternité. «Ça reste un premier accouchement, une première histoire à chaque naissance», confie-t-elle dans cette lettre sonore poétique qui évoque aussi les pires côtés de l'accouchement.
À lire sur le même sujet: «Il y a une véritable désillusion du métier»: les sages-femmes au bord de la rupture
- Sage Meuf, «Quand la sage-femme accouche...»
Le 17 septembre 2019, Anna Roy décide de quitter l'hôpital public pour exercer son métier en libéral. Elle écrit une lettre à l'hôpital pour expliquer les raisons de son choix, motivée par de mauvaises conditions de travail qu'elle détaille dans cet épisode de Sage Meuf. «Partager avec vous nos passions et nos difficultés vous aidera à comprendre votre prise en charge», dit-elle avant de tendre le micro à Adrien Gantois, président du Collège national des sages-femmes, et à Hélène Malmanche, sage-femme et anthropologue. À trois voix, ils dessinent les contours d'un métier pénible et pourtant peu valorisé: 40% des sages-femmes en milieu hospitalier souffriraient de burn-out.
