2050, l'air pur, denrée rare?

Sur dix personnes, neuf respirent aujourd'hui un air pollué, selon l'Organisation mondiale de la santé. D'ici à 2060, la pollution de l'air pourrait provoquer entre 6 et 9 millions de décès prématurés par an dans le monde et coûter 1% du PIB mondial, soit quelque 2.600 milliards de dollars [2,2 milliards d'euros] par an, d'après les calculs de l'OCDE. Et des pics de pollution, nous risquons d'en connaître de plus en plus intenses, de plus en plus rapprochés, au point que nos villes et nos logements, si on ne fait rien, pourraient devenir irrespirables.

Avant de voir les solutions qui existent, nous avons voulu visiter un futur dans lequel l'être humain n'aurait rien changé à ses habitudes. Notre journaliste et voyageuse dans le temps Salma Andrei s'est rendue dans le nord de la France en 2050 à la rencontre d'une catégorie qui se met particuliètement en danger par le simple fait de respirer: les sportifs de haut niveau. C'est avec l'équipe de France d'athlétisme en plein entraînement dans leurs installations lilloises pour les JO de 2052 qu'elle a pu en avoir un aperçu.

De retour en 2020, où l'on arrive encore à respirer malgré les masques, nous faisons le point sur la qualité actuelle de l'air avec Olivier Blond cofondateur et président de l'association Respire, née il y a une dizaine d'années à l'initiative d'un groupe de cyclistes fatigués par la mauvaise qualité de l'air parisien.
Puis Anne Le Guénec, directrice générale des activités recyclage et valorisation des déchets chez Veolia nous explique comment l'industrie peut devenir plus vertueuse pour améliorer la qualité de l'air, et Frédéric Bouvier, directeur du pôle de compétence air de Veolia donnera quelques recommandations pour respirer un air plus pur dans la rue mais aussi chez soi.