Richissime
Nous adultes, sommes 85% à déplorer ne pas avoir bénéficié d’un enseignement budgétaire et financier à l’école, l’université, ou en entreprise, selon un sondage ifop de septembre 2016.
Ce sondage, ainsi que les recommandations de l’OCDE, ont servi de base à l’élaboration d’un plan d’éducation financière et budgétaire à l’échelle nationale, lancée en 2016 par Michel Sapin. Comme beaucoup d’initiatives gouvernementales, celle-ci est passée inaperçue, ayant eu peu d’impact dans nos vies.
Comment s’assurer que son enfant aura un rapport sain à l’argent ? Comment éduquer son enfant à l’argent quand on n’a pas l’impression de l’avoir été soi-même ? À quel âge doit-on commencer à se préoccuper de ça ? Comment s’empêcher de contrôler ce que son enfant dépense ? Est-ce une question de niveau de vie ou de diplôme ? Comment faire quand les deux parents ont des rapports diamétralement opposés à l’argent ? Comment faire la différence entre les envies et les besoins d’un enfant ? Ma peur d’élever un « enfant roi » est-elle légitime ?
Pour en parler, j’ai invité Elena Goutard, qui est coach parentale depuis six ans et maman de quatre enfants. Elle m’a confié que l’argent est omniprésent dans ses coachings alors même que ce n’était jamais le 1er motif de problème exprimé par les parents.
L’éducation financière entre dans la catégorie des transmissions inconscientes dont on ne se rend pas compte alors même qu’elles sont déterminantes pour le futur de notre enfant.
Notre relation à l’argent se construit très tôt dès l’enfance et détermine en grande partie ce que seront nos croyances plus ou moins limitantes, nos préjugés sur l’argent, notre vision de la richesse, de la pauvreté, mais aussi du succès et de l’échec, et bien entendu, notre rapport à la consommation, en tant qu’adulte.