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Le gouvernement américain a compris l'intérêt de la data, la France aussi

 <a href="https://www.flickr.com/photos/luc/5418037955/in/photostream/">Linkedin maps data visualization</a> / Luc Legay via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">Licence By</a>
Linkedin maps data visualization / Luc Legay via Flickr CC Licence By

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Washington Post, White House.gov, Etalab

DJ Patil est le premier spécialiste data (ou de données) du gouvernement américain. Dans une interview sur le blog de la Maison Blanche et relayée par le Washington Post, il explique son métier de la sorte:

«Le gouvernement me dit "Ok, nous avons des données, mais comment les utilise-t-on pour créer de l’efficacité, créer de la transparence, débloquer un potentiel économique? Comment pouvons-nous utiliser ces données pour préserver la compétitivité et l’innovation américaine?" Ma mission est l’amplification de choses qui ont eu lieu.»

Nommé en février, cet ancien de LinkendIn, Skype, Paypal et eBay travaille avec d’autres spécialistes de la question. Dhanurjay Patil est sous la direction de Megan Smith, la directrice de la Technonologie des Etats-Unis qui vient de chez Google, et travaille aux côtés d’Alex Macgillivray, ex-responsable chez Twitter.

Dans cette interview, DJ Patil affirme qu'il compte utiliser les données de trois manières: la médecine de précision, l'open data et la recherche de talents dans le domaine de la technologie. 

DJ Patil raconte aussi avoir préféré le service public aux grandes compagnies pour se focaliser sur la grande question: «Est-ce que ce que ce que je fais impactera mes enfants ou les enfants de mes amis? Est-ce que cela rendra leurs vies meilleures?» Il précise:

«Je ne sais pas comment on peut penser à ces questions, avec un niveau de focus aussi élevé, dans une entreprise. C'est, par définition, une mission de service public.»

Pour lui, le gouvernement américain est bien plus en avance que beaucoup de groupes, et il qualifie même la Maison Blanche d'en endroit plein de «génialitude».

Dans un article du blog de la Maison Blanche consacré à la nomination du premier haut spécialiste de données des Etats-Unis, Megan Smith explique l'engagement de Barack Obama pour l'exploitation des données numériques: 

«Le Président Obama a priorisé le fait d'amener de grands talents techniques comme DJ à l'intérieur du gouvernement fédéral pour exploiter le pouvoir de la technologie et de l'innovation et aider le gouvernement à mieux servir le peuple américain. De part et d'autre de notre nation, nous avons commencé à observer une accélération du pouvoir de la data pour fournir de la valeur.»

Mais, en termes d’Open Data, la France devance les Etats-Unis. Etalab, un service au sein du Secrétariat général pour la modernisation de l’Action publique en charge de l’ouverture des données publiques, rapporte que la France est 3e au classement mondial de l’Open Data Index 2014. La France a gagné 12 places par rapport au classement de 2013, dont nous vous avions parlé, preuve que le gouvernement s’ouvre à la data. 

Etalab précise qu’au cours de l’année 2014 plusieurs données ont été mises à disposition des Français: bases juridiques de la Direction de l'Information législative et administrative, données géographiques de l’IGN, ou encore l’ensemble des résultats électoraux par le ministère de l’Intérieur.

En 2013, Renaud Loubert-Aledo, planneur stratégique chez Publicis Consultant Net Intelligenz, expliquait sur Slate en quoi les données publiques représentaient une véritable opportunité pour l'Etat. Il expliquait à l'époque:

«Ses missions de service public pour assurer la santé, la sécurité, le transport, la culture et l'éducation de ses citoyens sont par endroit extrêmement coûteuses –139 milliards d'euros rien que pour l'éducation en 2012– et l'issue ne peut seulement se réduire à de larges coupes budgétaires. Un investissement massif dans des solutions prédictives capables de rationaliser l'activité humaine, d'anticiper ses besoins et d'offrir des services sur-mesure, serait, in fine, à même de réduire ses coûts et d'améliorer l'expérience des usagers.»

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