Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Newsweek
Seul dans le cockpit, le copilote du vol 4U9525, qui devait relier Barcelone à Düsseldorf et qui s'est écrasé dans les Alpes-de-Haute-Provence ce mardi 24 mars 2015, aurait actionné une commande pour faire descendre l'avion, selon le procureur général de Marseille, Brice Robin.
Selon le site Aviation Business Gazette, ce copilote, allemand, aurait, également obtenu une certification de la Federal Aviation Administration américaine (FAA). Cette information –qui date, semble-t-il du 18 septembre 2013– a depuis été exhumée et reprise dans plusieurs médias. Seul petit problème, note Newsweek, Andreas Lubitz n'a jamais obtenu cette certification:
«Newsweek est en mesure de révéler qu'un article de 2013 largement repris dans les médias, par des journalistes et des utilisateurs des réseaux sociaux, qui affirme que la FAA a encensé Andreas Lubitz le copilote de la Germanwigs est faux.»
L'article est en effet assez élogieux et tombe particulièrement mal. On peut ainsi y lire que «la base de données, qui apparait sur le site de l'agence, faa.gov inclut le nom de Lubitz et d'autres pilotes ayant obtenu le certificat qui ont atteint ou surpassé le niveau d'éducation, les autorisations et standards médicaux établis par la FAA»:
«Les experts de sécurité des transports recommandent fortement de ne pas voler en compagnie d'un pilote qui ne possède pas ce genre de certification. Une certification de pilote de la FAA peut faire la différence entre un vol sûr et un autre qui finit en tragédie.»
Newsweek explique que la base de données de la FAA en question montre uniquement le fait que Lubitz avait une licence de pilote, valide avec son numéro de licence allemande, comme le confirme un porte-parole de la FAA interrogé. Le magazine américain indique par ailleurs qu'il faut au moins 1.000 heures de vol pour prétendre obtenir cette certification. «Les autorités allemandes ont confirmé que Lubitz n'en avait que 630.»
Le site d'où est partie cette histoire possède des dizaines de fiches similaires, publiées le même jour. Nous n'avons cependant pas encore réussi à trouver la source de cette erreur et comme Newsweek n'avons pas pu contacter le propriétaire et responsable du site.