France

«Isabelle et Michel, retraités», le binôme-type de candidats du second tour

Parmi les 8.152 candidats du second tour des départementales, on compte 133 Michel, 114 Isabelle, et 1.852 retraités.

Premier tour des départementales dans un bureau de vote à Nice, le 22 mars 2015. REUTERS/Eric Gaillard
Premier tour des départementales dans un bureau de vote à Nice, le 22 mars 2015. REUTERS/Eric Gaillard

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Il y a quelques semaines, nous publiions une liste des prénoms les plus communs parmi les candidats aux élections départementales. Nous vous proposons maintenant une mise à jour, en ne prenant en compte que les candidats (sans leurs suppléants) et en y ajoutant deux autres critères, l'âge et la profession. Pour cela, nous avons utilisé un fichier mis à disposition par le ministère de l’Intérieur où sont indiqués diverses informations sur les candidats, telles que leur nom, prénom, date de naissance, et profession

En ce qui concerne les prénoms des candidats, le binôme-type du second tour est le même qu'au premier: Isabelle (144) et Michel (133). Des prénoms qui, comme nous vous le disions en février, ont connu leur apogée en 1965 pour Isabelle et en 1960 pour Michel. 

Les courbes de popularité des prénoms Michel et Isabelle, élaborées à partir du site DataAddict.

À part quelques changements de rang à l’intérieur du top 10, les prénoms les plus portés par les candidates restent identiques entre les deux tours.

Au premier tour:

1.       Isabelle (230)

2.       Catherine (201)

3.       Martine (185)

4.       Françoise (183)

5.       Sylvie (175)

6.       Christine (173)

7.       Nathalie (169)

8.       Brigitte (136)

9.       Véronique (131)

10.     Valérie (127)

Au second :

1.       Isabelle (114)

2.       Catherine (97)

3.       Martine (86)

4.       Sylvie (83)

5.       Nathalie (83)

6.       Françoise  (83)

7.       Christine (73)

8.       Brigitte (72)

9.       Valérie (71)

10.     Véronique (62)

Quant aux prénoms d’hommes les plus portés par les candidats aux départementales, eux aussi restent semblables entre les deux tours à une exception près: 68 Jacques font leur entrée alors que les Thierry, eux, ne sont plus dans le top.

Au premier tour:

1.       Michel (285)

2.       Philippe (250)

3.       Alain (220)

4.       Pierre (191)

5.       Christian (182)

6.       Patrick (169)

7.       Gérard (166)

8.       Bernard (154)

9.       Thierry (149)

10.     Jean-Pierre (144)

Au second:

1.       Michel (133)

2.       Philippe (115)

3.       Alain (102)

4.       Christian (92)

5.       Pierre (88)

6.       Bernard (83)

7.       Gérard (77)

8.       Jean-Pierre (74)

9.       Patrick (68)

10.     Jacques (68)

Si l'on regarde maintenant les professions des candidats, plusieurs constats apparaissent. Tout d’abord, et c’est peut-être le plus flagrant, le nombre de retraités. Ils étaient 4.228 au premier tour (23,24 % du total des candidats) et tout de même 1852 au second (22,27 % du total). A titre de comparaison, le second groupe le plus représenté au premier tour était celui des employés avec 2227 candidats, presque deux fois moins que les retraités. Viennent ensuite les fonctionnaires (hors enseignement) avec 838 représentants encore en lice, puis les cadres (620).

 

Les professeurs (de collège, de lycée, ou de faculté) et les enseignants sont également présents en nombre au premier tour, avec respectivement 915 et 444 représentants. Mais ces deux professions souffrent d’un taux de qualification plus faible (40,66 et 37%) que les retraités (43,8 %) pour le second tour de dimanche prochain. Parmi les autres catégories, il est intéressant de noter que les étudiants sont bien présents, au premier (348 candidats), comme au second tour (108). Ils sont par exemple plus représentés que les ingénieurs, les vétérinaires, les ouvriers ou les artisans. On trouve également 22 membres de la catégorie «journaliste et autre médias» parmi les qualifiés pour le second tour. 437 personnes sont classées dans la catégorie «sans profession déclarée», il s'agit des personnes dont l'activité n'entre pas dans les catégories socioprofessionnelles définies. Plusieurs députés correspondent à cette classification, tels que François Fillon, Eric Ciotti, Cécile Duflot ou Marion Maréchal-Le Pen.

Parmi les métiers les moins représentés, on trouve tout de même au second tour 6 marins, 9 magistrats, 10 chirurgiens et 15 architectes. 

 

Concernant l’âge des élus potentiels, il reste 38%  des 930 candidats du premier tour qui avaient entre 18 et 28 ans (entre 1987 et 1997) au second, soit 353 personnes. Quant aux plus âgées, elles ont disparues des listes électorales: sur les 21 candidats nés entre 1923 et 1933, il n’en reste qu’un. Dommage, puisqu’en cas d’égalité parfaite, c’est le binôme comportant le candidat le plus âgé qui l’emporte.

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