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Quand les ni-Vanuatus étaient vus comme «le peuple le plus heureux du monde»

Un garçon joue avec un ballon devant les ruines de sa maison. Port Vila/Vanuatu, le 16 mars 2015.  REUTERS/Dave Hunt/Pool
Un garçon joue avec un ballon devant les ruines de sa maison. Port Vila/Vanuatu, le 16 mars 2015. REUTERS/Dave Hunt/Pool

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Economist

Le Vanuatu, archipel regroupant 83 îles du Pacifique, a été dévasté par le cyclone Pam, de catégorie 5, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Si l’archipel est aujourd’hui «plongé dans la désolation», il faisait parler de lui en 2006 pour une toute autre raison: le Vanuatu était alors l’endroit sur terre où les personnes étaient les plus heureuses, d'après le classement Happy Planet Index, rappelle The Economist. Dans un article du Daily Mail, un journaliste témoignait à l'époque du bonheur de vivre des ni-Vanuatus: «l’air y est empli de rires collectifs. La gaîté fait partie de leurs gènes.»

Pourquoi fait-il si bon vivre au Vanuatu, s’interrogeait alors la BBC? Parmi les arguments avancés, on trouvait, sans grande surprise, le climat mais aussi la fiscalité:

«Pas besoin d’être un génie pour comprendre les avantages de l’île nation –il y fait beau la plupart du temps, les bords de mer sont paradisiaques, le Vanuatu a une forêt tropicale unique et n’applique pas d’impôt sur le revenu.»

Revers du sort pour les habitants de Vanuatu, il se dit aujourd'hui que c'est la dégradation de ce climat qui les rendait si heureux en 2006 qui est responsable du cyclone ayant ravagé leur archipel.

Une catastrophe «pas vraiment naturelle mais liée au dérèglement climatique», souligne ainsi Politis. The Economist rappelle que «les cyclones tropicaux sont fréquents dans le sud-ouest du Pacifique entre novembre et avril, avec en moyenne dix cyclones par an. Ils naissent près de l’Equateur et se dirigent ensuite vers le sud et passent par les îles». Mais la puissance du cyclone Pam, à l’image du typhon Haiyan ayant dévasté les Philippines en novembre 2013, était «hors de l’ordinaire», estime le journal britannique. La cause de cette force inouïe, le changement climatique, d’après Le Monde:

«Avec le changement climatique, la proportion des cyclones tropicaux les plus destructeurs devrait augmenter. […] La destruction du Vanuatu vient de remettre en lumière la réalité de cette tendance.»

«À travers l’évolution des températures, des précipitations et du niveau des océans, entre autres facteurs, le changement climatique mondial modifie le niveau des aléas et exacerbe les risques de catastrophe dans certaines régions», notait aussi le bilan mondial 2015 des Nations Unies sur la réduction du risque de catastrophe, mentionné par le Monde.

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