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La politique grecque expliquée par les vaches

Dans une ferme à Larissa (Grèce), en juin 2014. REUTERS/Yorgos Karahalis.
Dans une ferme à Larissa (Grèce), en juin 2014. REUTERS/Yorgos Karahalis.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Proto Thema

Sans doute avez-vous déjà reçu un jour dans votre boîte mail, en période d'élections, un message expliquant les différentes idéologies à l'aide d'une métaphore simple: un paysan et deux vaches. Ce qui donne des choses comme «Socialisme: vous avez deux vaches. Le gouvernement vous en prend une et donne l'autre à votre voisin» ou «Nazisme: vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous abat».

L'hebdomadaire grec Proto Thema a utilisé la même métaphore pour présenter les différents partis en lice pour les élections du 25 janvier, qui ont vu la nette victoire du parti de gauche radicale Syriza.

Ce qui donne ceci pour la Nouvelle Démocratie du Premier ministre sortant, et battu, Antonis Samaras, qui a mené une politique d'austérité sous la férule de la «troïka» (FMI, BCE, Union européenne):

«Nous avons deux vaches, et nous les taxons. Nous levons aussi une taxe additionnelle sur le lait et une taxe foncière sur chaque mètre carré de terrain sur lequel les vaches paissent, ainsi qu'une taxe supplémentaire sur le nombre estimé de veaux engendrés. Notre production est reversée à la Banque mondiale du lait, qui nous revend la crème au double de son prix.»

Ou ceci pour Syriza, qui a présenté un programme économique que les Echos qualifient de «généreux et non financé»:

«Nous avons deux vaches. Nous en produisons cent de plus, ce qui en fait 102, avec du lait gratuit pour tout le monde.»

Proto Thema s'est livré à la même satire pour les socialistes du Pasok, les néonazis d'Aube dorée, les communistes... Et si vous cherchez des déclinaisons encore plus absurdes, la version la plus complète est sans doute celle disponible sur le site Uncyclopedia.

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