Boire & manger / Économie

De plus en plus de nourriture britannique se retrouve dans nos frigos

Fromage, bière, chocolat... Au Royaume-Uni, les exportations de produits alimentaires s'envolent.

<a href="https://www.flickr.com/photos/adactio/2425281403">Stichelton</a>/ <a href="https://www.flickr.com/photos/11939863@N08/">Jeremy Keith</a> via Flickr CC<a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">Licence By</a>
Stichelton/ Jeremy Keith via Flickr CCLicence By

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Munchies, Institute of Export

Le stilton, le cheddar, et tous les autres délicieux fromages britanniques ont de plus en plus de succès dans le monde, comme beaucoup d'autres produits d'outre-Manche. Selon l’Institut des exportations (IOE, un organisme professionnel) du Royaume-Uni, les exportations d’aliments britanniques se sont envolées en 2014, représentant 19 milliards de livres, soit 25 milliards d’euros, vers 150 pays. Et notamment à destination de «pays invraisemblables», souligne Munchies, car déjà largement spécialistes de certains de ces produits vendus par les Britanniques.

Le fromage, entre autres, a des niveaux d’exportation sans précédent. Les entreprises britanniques ont vendu du fromage à 86 pays, y compris 22.000 tonnes à la France, «pays qui se vante d’avoir une forte production domestique de fromage» (bon, à côté de ça, en effet, la France a produit plus d’1,9 million de tonnes de fromage en 2013). 

L’IOE insiste bien:

«La popularité de notre fromage est telle chez les Français que les ventes ont augmenté de plus d’un quart pendant les quatre dernières années, pour atteindre 70 millions de livres (91,5 millions d’euros) en 2013. Il semblerait aussi que les Français aient un faible pour un verre de vin anglais pour accompagner leur fromage importé, puisque les exportations de vin vers la France représentent 48 millions de livres (63 millions d’euros)

Le vin britannique pourrait bien continuer à s’exporter, avec des recettes de 100 millions de livres (130,6 millions d’euros) prévues à travers le monde en 2015. A titre de comparaison, les exportations françaises de vins se hissent quand même en 2012 à 7,8 milliards d’euros.

Les ventes annuelles de chocolat du Royaume-Uni vers la Suisse représentent 10 millions d’euros: c’est une augmentation de 160% depuis 2010. 17 millions de livres (22,2 millions d’euros) de chocolats partent vers la Belgique.

Et la Belgique a acheté 93 millions de livres (121,4 millions d’euros) de bière british l’année dernière, contre… 3 millions de livres (3,9 millions d’euros) en 2010. Une grosse augmentation des exportations est aussi observée pour le thé vers la Chine et de piments vers le Pakistan.

Selon Munchies, la bonne chère britannique, qui a longtemps souffert d’une mauvaise image, est maintenant perçue comme plus nuancée, plus fine.  

Leslie Batchelor, qui dirige l’IOE, explique à Munchies:

«Je ne suis pas très surprise. (…) Manger au Royaume-Uni, c’est super, et très cosmopolite: vous demandez quelque chose, nous l’avons. Ces chiffres montrent simplement que nous avons certainement évolué! (…) Nous pensons que cette tendance va se poursuivre. Vous allez voir de plus en plus de produits britanniques dans vos magasins.»

Pour d’autres, comme Elaine Lemm, auteure et journaliste, cette croissance des exportations est le reflet de campagnes marketing bien ciblées, réalisées par des entreprises soutenues par le gouvernement. Pour elle, ce succès tient surtout à une volonté politique: c'est une bonne campagne de communication, dans une année d’élection

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