France

Aliyah: les juifs français ne partent pas seulement parce qu’ils sont juifs

Ils sont aussi des Français comme les autres, dont l'émigration est de plus en plus forte.

Au mur des lamentations, le 11 décembre 2012, à Jérusalem. REUTERS/Ammar Awad
Au mur des lamentations, le 11 décembre 2012, à Jérusalem. REUTERS/Ammar Awad

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Dimanche 11 janvier, au lendemain de la prise d'otages Porte de Vincennes, lors du grand rassemblement républicain, Viviane Cohen, conseillère à Pôle Emploi de 50 ans, s'est confiée au Monde. Elle a dit: «L’atmosphère devient irrespirable en FranceElle a décrit la «peur de mettre notre nom sur la boîte aux lettres, peur de donner notre adresse au taxi… Sur le Boncoin.fr, je me suis fait un compte avec un nom bien français, parce qu’avec un nom juif comme Cohen, j’ai peur».

Bien sûr qu’elle a peur, il y a de quoi: en France on peut mourir parce qu’on est juifs. C'est comme ça que sont morts Yohan Cohen, Philippe Braham, Yoav Hattab et François-Michel Saada, assassinés par Amedy Coulibaly vendredi 9 janvier.

Et cette peur-là déclenche des aspirations d’ailleurs. Dans Le Monde, Viviane Cohen ajoutait d'ailleurs: «Je ne connais personne qui n’évoque pas un départ en Israël ou au Canada, ce qui était inconcevable il y a encore quelques années».

Mais ça ne date pas seulement de la prise d'otage de Vincennes. Pour toutes les personnes interrogées par Slate, ça vient de plus loin, et toutes les oreilles bourdonnent encore des cris entendus dans les manifestations de l'été dernier, les «Mort aux juifs», et alors aucune contre-manifestation n'est venue s'en indigner.

Tout le monde a des souvenirs douloureux. Gilles, 39 ans, opticien qui vit en Seine-et-Marne, qui prépare son aliyah et attend de vendre sa maison pour partir, se souvient par exemple d'un différend avec un parent d'élève devant l'école –publique– de ses enfants.

«Et puis il m'a dit "Hitler aurait mieux fait de finir le travail". J'ai voulu porter plainte, le policier a refusé. Il m'a dit, "on va juste faire une main courante". Je ne suis pas un juif religieux, je ne sors pas avec une kippa sur la tête, j'ai attendu 39 ans pour faire face à un antisémitisme pareil. Mais ce qui s’est passé à ce moment-là m’a fait bizarre.» 

Antisémitisme

La peur correspond à un antisémitisme réel: les agressions, à Sarcellesà Créteilà Paris... Et avant l’affaire de Vincennes, il y a eu l’affaire Merah et l’affaire Halimi.

Si, comme l’écrivait Nicolas Lebourg en juillet dernier sur Slate on assiste à un «écroulement» de l’antisémitisme depuis la Seconde Guerre mondiale, il est bien en recrudescence depuis 1999; Lebourg note notamment que:

  • le jugement selon lequel les Français juifs ne seraient pas des Français «comme les autres» a doublé depuis 2009 pour atteindre 14%
  • «depuis quelques années, on observe une libération de la parole antisémite»

Pour Roger Cukierman, président du Crif, l’antisémitisme est d’ailleurs la raison pour laquelle les juifs partent de France. Interviewé par Slate.fr, il explique:

«C’est très simple. Imaginez que vous soyez un parent juif. Vous avez le choix entre envoyer vos enfants à l’école laïque ou à l’école juive. Si vous les mettez à l’école laïque, vos enfants risquent d’être insultés et agressés. Il n’y a d’ailleurs plus qu’1/3 des enfants juifs qui vont à l’école laïque[1]. Mais s’ils vont à l’école juive, ils vont être ostracisés et considérés comme des cibles. Comme à Toulouse. C’est très clairement les actes antisémites qui déclenchent les aliyahs.»

Des Français comme les autres

Sauf qu'en réalité, les aliyahs des juifs français ne peuvent pas être résumées à la peur et à l’antisémitisme.

En mai 2014, la Fondapol (think tank libéral) publiait une étude sur l’émigration française réalisée par Julien Gonzalez (diplômé de l’IAE d’Aix-en-Provence et de Sciences Po Aix, responsable des affaires économiques d’un syndicat professionnel, à Marseille), titrée: «Trop d’émigrés? Regards sur ceux qui partent de France».

Dans l’introduction, Julien Gonzalez écrit que s'il n'existe «aucune comptabilité officielle, seulement des estimations: plus de deux millions de Français vivraient en dehors du territoire national, et la tendance semble clairement à la hausse».

Un peu plus loin, il précise:

«La population française établie hors de France “officiellement” s’est accrue de 60% depuis 2000 (avec un taux de croissance annuel moyen de 4%) passant, environ, de 1.000.000 à 1.600.000. Mais si l’on considère le nombre d’immigrés sur la même période (soit l’équivalent de 200.000 entrées annuelles sur le territoire national, selon les spécialistes), et en prenant en compte les soldes migratoires de l’Insee pour chaque année depuis 2000, on obtient en 2011 le nombre de 1.529.257 émigrés, soit à peu près le total des inscrits au registre depuis 1995. Selon ce calcul, plus de 125.000 Français quitteraient l’Hexagone chaque année en moyenne, soit l’équivalent de la population de la ville de Metz. Pour 2011, comme nous l’avons montré précédemment, le chiffre atteint 213.367. Ces données témoignent d’un phénomène d’importance au vu des chiffres évoqués, tout comme ils semblent dégager une tendance: l’émigration prendrait de l’ampleur depuis quelques années.»

L’émigration de la population juive vers Israël croît beaucoup plus vite que celle des Français en général: entre 2012 et 2013, le nombre d’aliyahs a connu une croissance de 50%  selon l’agence juive; et de plus de 100% entre 2013 et 2014. Des chiffres sans commune mesure.

Mais l’émigration générale des Français «reflète beaucoup plus l’aliyah de manière générale que la seule question de l’antisémitisme», acquiesce Daniel Benhaïm, président de l’Agence juive de France –qui n’évacue bien sûr pas pour autant le climat d’inquiétude:

«On ne peut pas déconnecter les deux mouvements. Et si le nombre d’aliyahs augmente tellement, c’est en partie parce qu’on bouge beaucoup plus. Le fait de changer de pays et de changer de vie est beaucoup plus fréquent qu’avant.»

Les départs des juifs en Israël et leurs motivations recoupent d'ailleurs en partie ceux des Hexagonaux qui quittent la France pour d'autres pays tous les ans, pour des raisons économiques ou sociales. Julien Gonzalez répertorie trois profils distincts dans sa note: les émigrés dits «désabusés», les émigrés économiques et les émigrés patrimoniaux.

1.Les émigrés désabusés

Mickael, originaire de Toulouse, a 32 ans. Il est diplômé d'une école de commerce de Bordeaux, et il a un MBA en finances qu'il a obtenu au Mexique. Après une première aliyah, il a voulu revenir en France, où il a postulé pour des postes de manager dans le marketing numérique:

«J'ai cherché pendant 5 mois; j'ai envoyé peut-être 20 CV par jour. Rien. Je suis rentré en Israël. En une semaine, j'avais trois offres d'emploi, avec des salaires comparables à la France, exactement dans le même secteur. Le décalage est lié à la conjoncture économique et aussi beaucoup à la mentalité des recruteurs. Moi j'ai un profil financier, j'ai travaillé dans une grosse entreprise française à l'étranger, ensuite j'ai monté ma propre boîte. Mon CV n'est pas assez cohérent pour un Français. En Israël, comme en Amérique latine ou aux Etats-Unis, on me dit que c'est génial.» 

Le profil de Mickael correspond parfaitement au profil des «émigrés désabusés» de la note de Fondapol, que Julien Gonzalez décrit ainsi: 

«Les jeunes diplômés (essentiellement d’écoles de commerce ou d’ingénieurs) sont de plus en plus nombreux à quitter la France pour trouver un emploi ailleurs. La situation est principalement due au marasme économique français: difficulté à trouver un emploi à la hauteur des qualifications, faible niveau des salaires, coût du logement, etc.»

Or, une part importante des Français qui font leur aliyah rentre dans cette catégorie, selon Daniel Benhaïm, qui précise que «50% des olim [personnes qui font leur aliyah] en 2014 avait moins de 35 ans». Une part énorme de jeunes diplômés français (27%) pensent que leur avenir professionnel se situe à l'étranger plutôt qu'en France et l’aliyah «s’inscrit dans cette logique-là», pour le président de l’Agence juive.

En France, le taux de chômage des jeunes est autour de 20%. Contre 10% en Israël:

 

2.Les émigrés économiques

Emmanuel Smadja, entrepreneur français de 36 ans, désormais à la tête de son entreprise de création de logiciels, a fait son aliyah il y a deux ans. Il dit que ça le «révolte quand on dit que les Français partent en Israël parce qu'ils ont peur: il y a des roquettes ici, tu entends des sirènes, tu dois aller dans des abris, ne pas paniquer pour ne pas inquiéter les enfants. On ne vient pas en Israël pour fuir la peur».

A Paris, Emmanuel, qui précise qu'il adore la France, tenait un restaurant sur les Grands Boulevards. Il dit qu'il avait «plus de potes rebeu que feuj», et n'était pas pratiquant du tout, plaisante sur le fait qu'il «n'avai[t] pas fait shabat depuis [sa] bar mitzvah», à 13 ans. Mais il a eu de gros problèmes financiers avec son restaurant, et quitte à recommencer, autant recommencer ailleurs: 

«Quand on veut être chef d’entreprise, ici, tout est plus simple; pour créer une entreprise, tu donnes 200 shekels à un comptable tous les mois et t’as rien d'autre à faire que ton travail. Juste ouvrir un compte... Il y a moins de taxes, moins de charges. Tout est plus facile et plus efficace qu'en France.»

Son témoignage illustre parfaitement la catégorie des émigrés économiques de la note de Fondapol, décrite comme celle des «entrepreneurs quittant la France pour créer leur entreprise à l’étranger. Les raisons invoquées sont de plusieurs ordres: écosystème peu propice à la création d’entreprises, ou niveau d’imposition trop élevé».

La France n'a pas d'esprit d'entreprise

C'est aussi ce que pense Franck[1], entrepreneur de 38 ans qui habite à Paris dans le 17e et qui a derrière lui une impressionnante carrière internationale dans la finance. Il explique à Slate que s'il a commencé à prendre ses dispositions en 2012, au moment des attaques de Toulouse, l'envie était antérieure et due à un facteur économique:

«Ceux qui pensent que la France est foutue à cause de Charlie, je pense qu'ils ont tort. Moi je pars pour d’autres raisons. J'ai eu une carrière très internationale et j’ai fréquenté des gens de tous les horizons. Les Français, on sent qu’ils ont une éducation très poussée, mais ce sont ceux qui se bougent le moins. Ils ont la critique très facile, mais des couilles toutes petites. La France globalement est un pays qui ne bouge pas. Tu y rencontres assez peu d’entrepreneurs. Le marché du travail n'est pas assez flexible: moi, ça m’empêche de faire des choses. D’ailleurs j’ai des gens qui travaillent en Inde pour moi parce que je veux le moins de gens possibles en France à cause des contraintes: les charges très importantes, les vacances très longues, les contrats très rigides qui ne te donnent pas le droit à l'erreur.

La France n'a pas d’esprit d’entreprise. Face à cet horizon un peu bouché, qui a eu par effet de contagion un impact sur les jeunes, qui n’espèrent plus grand chose, je me suis demandé est-ce que j’ai envie que mes enfants grandissent là? Ma réponse c’est non.»

Le président de l’Agence juive rappelle le surnom d'Israël: «la nation start-up».

«Cet élément, on le néglige mais il est très important. La France et Israël ont toutes les deux des atouts et des défauts. Mais quand on est jeune, ou que l'on veut créer une entreprise, parfois on se méfie surtout des lourdeurs du système, sans forcément peser le pour et le contre dans tous les domaines. Et Israël a moins de lourdeurs que la France sur ce plan-là.»

En 2011, sur son blog Press-Citron, Eric Dupin [homonyme d'Eric Dupin, qui écrit sur Slate, NDLE] revenu d'un voyage de presse dans le pays expliquait que l'ambiance était enthousiasmante, le nombre de start-ups réjouissant:

«A l’instar de ce qui se passe en Californie, tout ici semble un peu plus “facile” pour qui travaille dans l’innovation et souhaite développer une start-up liée au web ou au numérique.»

Dupin précisait que l’Etat hébreu compte «le plus grand nombre de start-ups par habitant (plus de 3.000) et jouit également de la plus forte densité d’ingénieurs au monde».

3.Les émigrés patrimoniaux

Dans un article de Libération du 13 janvier, Alain Kaelman, 65 ans, ancien PDG de Natalys qui vit à Tel Aviv depuis 3 ans «avoue franchement que sa décision est aussi liée à des raisons fiscales: "En tant que nouvel immigrant, je ne paie pas d’impôts sur les revenus qui proviennent de l’étranger pendant dix ans"».

Echapper à la pression fiscale était un motif d’aliyah prévisible pour 2014, car comme Jacques Benillouche l’expliquait sur Slate en septembre 2013, Israël a modifié cette année-là sa législation. Une nouvelle loi –en vigueur depuis 2014– impose aux banques israéliennes d’identifier les clients étrangers et de déclarer leurs comptes à leur pays d’origine. Devenir Israélien permet de contourner la loi: le compte change alors de statut en passant du statut de compte «étranger» à celui de compte de «résident israélien». Et là, les autorités bancaires israéliennes ne sont plus tenues de déclarer au fisc français les comptes de leurs nationaux.

Or, cette volonté de fuir la pression fiscale est ce qui caractérise le troisième profil des émigrés français dans la typologie de Julien Gonzalez. Ce sont les émigrés patrimoniaux: les «détenteurs de patrimoines qui quittent la France en raison du niveau d’imposition élevé qui touche les plus gros contribuables».

Bienvenue en Israël

A ce stade, vous vous dites sans doute oui, mais si les juifs sont des émigrés comme les autres, pourquoi ne partent-ils pas dans le même pays que les autres? D'abord ils le font. Des juifs partent aussi aux Etats-Unis, à Londres, au Canada, confirme Roger Cukierman, le président du Crif. 

Mais les liens entre les juifs de France (et de France spécifiquement) avec Israël sont particuliers, précise Daniel Benhaïm:

«Quand les sépharades –majoritaires dans la communauté juive française– sont partis d'Afrique du Nord dans les années 1960-70, la moitié est partie en Israël et l'autre moitié en France. Les Français juifs ont donc souvent de la famille en Israël. Sans compter que les sépharades ont toujours été proches d'Israël, avant même la création de l'Etat, au XVIIIe et au XIXe siècle: l’idée de sionisme a particulièrement été développée par les rabins sépharades. Les Français sont aussi proches géographiquement d’Israël; ce n'est pas un détail non plus quand on quitte son pays, on peut vouloir rester proche de l'ancien» –le demi-million de Français vivant à Londres aurait tendance à en attester.

Cette proximité entre la France et Israël peut nuancer l'idée selon laquelle si les Français partent plus que les autres en Israël, c'est uniquement à cause de l'antisémitisme de l'Hexagone.

Mais au-delà des liens culturels et religieux avec le pays, celui-ci facilite grandement l’installation des olim, plus que les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne qui ne sont pas du genre à vous ouvrir grands les bras quand vous débarquez. Emmanuel Smadja explique par exemple qu'il cherchait un endroit dans lequel sa famille pourrait le suivre:

«Je serais bien allé aux Etats-Unis par exemple, mais c’est difficile, il faut avoir une greencard pour rester. J’ai des copains qui sont partis, qui ont trouvé du travail, se sont fait des amis, ont reconstruit leur vie aux Etats-Unis, et au bout de 5 ans, ils ont dû revenir à cause des papiers, pas le choix. En Israël on t’accueille.»

C'est peu dire. Des programmes sont mis en place pour que les juifs français puissent s'acclimater et ces programmes sont en croissance continue, expliquait l’Agence juive dans un communiqué du 1er janvier 2015:

«Environ 1.100 élèves de Terminale ont participé en décembre à un voyage d'une semaine dans le cadre du programme "Bac Bleu Blanc", géré par l'Agence juive et les écoles juives en France. Pour la première fois, 40 élèves d’écoles “laïques” ont également pris part à ce voyage au cours duquel les élèves visitent le pays et découvrent certaines opportunités pour un éventuel futur en Israël. Le nombre de jeunes Français ayant participé à Massa –un projet conjoint du gouvernement d'Israël et de l'Agence juive– dont environ 70% font leur alyah à la fin du programme, a également considérablement augmenté et devrait atteindre plus de 1.300 jeunes pour l’année scolaire 2014-2015, contre un peu plus de 900 l’an passé.»

Des aides très concrètes sont aussi proposées par l’Agence juive à ceux qui décident de s'installer dans l'Etat hébreux:

  • un billet d’avion aller simple pour Israël + supplément pour bagages
  • une aide financière en 6 payements mensuels, pour la première année
  • des études gratuites d’hébreu pendant 5 mois
  • des cours particuliers et aide pour les élèves nouveaux immigrants à l’école pendant 1 an
  • une réduction des taxes à l’achat ou à l’importation d’une voiture
  • une réduction des taxes à l’importation d’équipement professionnel, lors de la création d’une entreprise, pour une somme n’excédant pas 36.000 dollars.
  • une réduction sur la taxe d’acquisition d’un appartement
  • une bourse d’études supérieures dans un institut reconnu par l’Etat
  • la possibilité d’un stage de formation professionnelle, valable pendant une période de 10 ans.
  • les nouveaux immigrants qui ne travaillent pas ont droit jusqu’à 12 mois de Sécurité sociale gratuite dès leur arrivée
  • une réduction d’impôt sur le revenu pendant 42 mois, à compter de la date d’alyah
  • une dispense de déclaration et d’imposition de tous revenus, de quelque origine que ce soit de n’importe quel pays autre qu’Israël, ne provenant pas d’un travail effectué effectivement en Israël, pendant 10 ans à dater de la date d’alyah
  • une réduction sur les impôts locaux (l'équivalent de la taxe d'habitation et la taxe foncière) pendant 12 mois (à faire valoir dans les 2 premières années de l'alyah)

En fait, on se demanderait presque plutôt pourquoi plus de gens ne partent pas en Israël, puisque les critères recherchés par les émigrants français s'y trouvent dans leur totalité. Mais pour avoir droit à tout cela il faut remplir les critères de la loi du retour (être juif, ou enfant ou petit-enfant d’un juif). Ah oui: et c'est un pays en guerre. 

1 — Selon le Fonds social juif, la proportion est de 1/3 dans des écoles juives, 1/3 dans des écoles publiques laïques, et 1/3 dans des écoles catholiques, moins chères que les écoles juives. Retourner à l'article

2 — Les prénoms suivis d'un [1] ont été modifiés Retourner à l'article

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